Fils d'anciennes pulsions et de nouvelles rages, alimenté du creux économique qui est en train d'user l'optimisme américain, le «Tea Party» est le phénomène politique plus important et encore indéchiffrable dans l'Amérique des fins d'années ’10. Non pas un parti, et pas non plus une côte reconnaissable dans le corps de l'opposition républicaine qui tente aussi de les assimiler, les nouveaux «rebelles du thé» qui s'inspirent et se donnent des airs de mouvements du XVIIIe siècle contre les gabelles anglaises, sont un «énorme parapluie», que même les sondagistes ne réussissent pas à dessiner de manière cohérente.