Editeur : PHEBUS - Date de parution : 19/08/2010- 126 pages géniales !
Chez Plomeur, à Quimper, on est boucher de père en fils aussi André, fils unique de Loïc et Fernande, est élevé pour en devenir un. Alors que la première guerre mondiale fait rage, André, adolescent, développe un don très particulier. Sous ses doigts, la chair des femmes atteint le plaisir suprême. Et, en ces temps de disette du bas ventre, toutes ces dames font la queue devant la boucherie.
Un matin, André trouve devant la boucherie un panier en osier avec à l'intérieur un beau bébé.
Puis un deuxième, un troisième… Et voilà qu’André se retrouve père de sept enfants qu’il aime inconditionnellement. Mais, l’armistice est signé et les valeureux soldats reviennent. André décide de prendre la mer avec ses sept enfants pour rejoindre l’Amérique. Non, je n’ai pas aimé ce livre, je l’ai adoré car il est un petit bijou dans son genre ! Une lecture truffée d’humour qui flirte avec le conte et qui se lit comme du petit lait.
C’est que Martin Provost a une belle écriture entraînante, joyeuse qui m’a prise par la main. Et les noms des viandes chantent, roucoulent sous sa plume.
J’ai souri, j’ai rigolé, j’ai été émue car c’est une très belle histoire qu’il nous raconte ! Il y a l’amour charnel mais surtout l’amour de ce jeune père pour ses enfants. Et dès demain je vais aller embrasser gaiement mon boucher !Un regret ? Oui, de ne pas avoir pu aller rencontrer l’auteur chez Dialogues lundi dernier.Un seul conseil : lisez-le !Elle leva son délicat visage vers le premier étage et André vit alors, dans jeux égarés, gorgés d’un trop-plein d’amour maternel, cette même douleur qu’il avait devinée chez les vaches à qui l’on vient de prendre un veau pour le mener à l’abattoir, et qui meuglent à la mort plusieurs semaines.Un grand merci à Brize pour ce livre voyageur !