La station de Taghazout relancée - Redémarrage des travaux en 2011

Publié le 15 septembre 2010 par Jean-Luc Vautravers

Il était au fond du trou (voir Taghazout : beaucoup de plomb dans l'aile - Colony boit la tasse). Tel le phénix, le projet de station balnéaire de Taghazout renaît de ses cendres, mais redimensionné de manière plus modeste. Un protocole d'accord vient d'être signé à Rabat (à gauche) sous l'égide du tout jeune ministre du tourisme et de l'artisanat, Yassir Zenagui (au centre), et de son prédécesseur à ce poste, le wali de la région Souss Massa Drâa, Mohammed Bousaid (voir Ouf, le wali Rachid Filali remplacé par Mohammed Boussaid). Ce dernier est entré en fonction à Agadir en mars dernier. Il n'a donc pas fallu attendre longtemps pour que le dossier, qui menaçait de s'enliser et qui suscitait de nombreuses spéculations (voir Taghazout : le projet sauvé par l'ONA de la famille royale ?), ne reprenne le large. Tant mieux pour les perspectives de développement et d'emploi !
La solution du redécollage du projet a été trouvée avec des sociétés marocaines appelées à la rescousse : la Caisse de dépôt et de gestion, la Société marocaine d'ingénierie touristique et surtout le Groupe Alliances, poids lourd du secteur de la construction marocaine, déjà engagé dans le projet voisin de Tifnit (L'eco village de Tifnit dès 2011 dans la Parc national de Souss Massa), ainsi que la société Sud Parteners, dont l'identité n'est pas claire. Porteur du projet jusqu'à l'année dernière (à droite), le fonds de pension américain Colony capital demeure associé à l'opération.

Les travaux devraient redémarrer l'an prochain. L'accord intervenu prévoit la création d'une société de développement commune, qui sera désormais chargée du projet. Cette société effectuera un premier investissement de l'ordre de six milliards de dirhams (un peu moins de 600 millions d'euros). On est loin des ambitions pharaoniques du premier projet (à gauche), que j'avais décrites dans mon message Taghazout et Plage Blanche : des milliards d'investissement. Alors que Taghazout ambitionnait au départ la création de 21'000 lits, il n'est plus question que de 8'000 lits, dont 5'800 prévus dans les murs d'hôtels.
La nouvelle Taghazout se veut "eco-ressort touristique de faible densité", c'est-à-dire de haut de gamme, comparable à la station de Mazagan ouverte il y a bientôt une année (voir Ouverture de Mazagan, nouvelle station balnéaire à El Jadida). Outre ses hôtels et appartements, Taghazout comprendra un golf de 18 trous (le premier projet en comptait deux), des cafés, des restaurants, des magasins et des galeries. La station également un village de surfeurs (au centre), un village de vacances dans l'esprit des "Center parcs" familiaux dont on compte bientôt une quinzaine d'unités en Europe (à droite - voir www.centerparcs.ch/CF/CH/Accueil), ainsi qu'un camping de niveau international qui complétera celui tout proche d'Imim Ouadar (voir Atlantica Parc Camping près d'Agadir : un quatre étoiles populaire). Il n'est plus question en revanche d'une nouvelle médina ( ) et d'un institut de l'arganier (voir ). L'ensemble se veut respectueux de son environnement et de développement durable. Le ministre du tourisme et de l'artisant a annoncé "des systèmes intelligents" pour la gestion de l'eau, l'énergie renouvelable, ainsi que l'utilisation de matériaux locaux et d'artisanat. Inchallah ! Alors que la première mouture ambitieuse s'inscrivait dans le cadre du Plan Azur 2010, Taghazout nouvelle formule entre dans le cadre du programme Vision 2020.