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Auberge espagnole par paul herme

Publié le 15 septembre 2010 par Jeanmi64

Rubrique de Paul Hermé sur son site : www.torofiesta.com

Un avis que je partage totalement !

Le 15/09/2010

Arènes pleines samedi dernier à Arles et le lendemain à Dax pour deux corridas triomphales. Je sais, huit oreilles et une queue sur les bords de l’Adour et dix sur ceux du Rhône, ça va donner des boutons à quelques « roumegaïres » qui ne voient dans ce genre de corridas que des pièges à gogos… Mais à l’analyse, à partir du moment où le bétail est correctement présenté, je ne vois pas pourquoi il faudrait bouder son plaisir. Que je sache, le public va aux arènes pour se régaler et qu’on le veuille ou non, avant tout pour voir les figuras.
Il n’est nullement question de gober toutes les mouches qui passent et l’on sait bien hélas que parfois, trop souvent même, l’opposition fait retomber le soufflet. Mais quand il y a en face des toros mobiles, qui embistent, qui ne lèchent pas le sable au bout de trois secondes, la corrida prend alors une tout autre tournure. Et en ces temps de manifs diverses, la meilleure réponse que l’on puisse apporter, c’est bien des gradins abondamment garnis et des gens heureux à la sortie, non ?
Après, c’est bien sûr au goût de chacun, mais au-delà des doctrines, des chapelles, des convictions bien arrêtées et pour tout dire, un certain sectarisme, ou aveuglement, la corrida est un peu comme la fameuse auberge espagnole où l’on mange ce qu’on y apporte… Et aux arènes, rien ne sera jamais réglé. On peut y apporter son alegría, ses espoirs, son admiration, tout comme ses doutes, sa méfiance, pire, sa défiance ou son aigreur, on peut y voir des exploits là où d’autres verront entourloupes et insuffisances, mais ce spectacle vivant aux mille couleurs et émotions restera toujours quelque chose d’unique. Que chacun continue de le ressentir comme il veut, sans pour autant jeter l’opprobre sur celui qui a d’autres conceptions et surtout qu’on finisse par réaliser que l’on n’est pas si nombreux pour se permettre le luxe de permanentes querelles byzantines qui ne règlent rien sur le fond et qui, hélas, arrangent bien nos détracteurs…
Alors, que voulez-vous, je suis peut-être un peu couillon, mais je préfèrerai toujours une arène qui ressemble à un chaudron, qui bouillonne et qui parfois chavire, à celle qui a des allures de cimetières… N’oublions jamais que dans Fiesta Brava, il y a le mot Fiesta. Et dans Torofiesta aussi !!! Ça doit venir de là, docteur…"


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