Baromètre de la Jeunesse : entre confiance et pessimisme

Individualistes, désabusés mais confiants dans leurs capacités… Tel est le portrait que dresse l’Ifop des 16-30 ans dans son baromètre de la Jeunesse. Alors que la crise bat son plein, les résultats de l’étude menée pour le Ministère de la Jeunesse ne présentent pas de grosses surprises…

Les institutions en prennent pour leur grade

Interrogés à la fin du mois d’août, alors que le chômage est au plus haut et que le gouvernement est aux prises avec diverses affaires, les jeunes ne se font plus beaucoup d’illusions concernant la vie sociale et politique. Seuls 9% d’entre eux déclarent faire confiance aux partis politiques, 14% au gouvernement et 35% aux syndicats.

Et ils ne se montrent pas beaucoup plus tendres avec le système éducatif qu’ils sont 60% à juger « pas satisfaisant ».
Autre signe du pessimisme ambiant, ils partagent les mêmes préoccupations que leurs aînés : emploi, pouvoir d’achat, sécurité…

Une énergie individuelle

Malgré le regard sombre qu’ils portent sur la société, les 16-30 ans croient en eux et en leurs facultés à changer les choses. En effet, 93% des jeunes français se disent plutôt confiants dans leurs capacités à améliorer l’avenir. Ils sont également 82% à être persuadés qu’ils trouveront un emploi correspondant à leur niveau de compétences et leur secteur de formation.

Grande preuve de cette foi en soi, l’engouement de cette génération pour l’entreprenariat : 33% d’entre eux souhaiteraient devenir leur propre patron.

Frédéric Micheau, de l’Ifop, note que « ce baromètre met en évidence leur besoin de sécurité, mais aussi le sentiment qu’ils ne pourront compter que sur leurs propres forces ».

Emilie Hurel