Réponse de Didier Le Reste (CGT Cheminots) à notre article du 27 mai

Le jeudi 27 mai dernier, nous avons publié un article sur le leader de la CGT Cheminots, Didier Le Reste, au sujet de son interview sur RTL du mercredi 26 mai où il affirmait toucher « seulement » 2300 euros net de retraite. Ci-dessous, sa réponse, à laquelle nous apporterons la nôtre demain matin :

Monsieur,

Vous persistez à maintenir sur votre site des appréciations tendancieuses me concernant relatives au montant de la retraite que je devrais toucher.

J’ai déjà eu l’occasion de faire des mises au point sur cette question mais il est vrai pas encore auprès de vous.

Je vais donc par ces quelques lignes vous expliquer ce qui a provoqué ce buzz porté par certaines contrevérités.

J’entends que mon point de vue soit pris en compte par votre association dans les mêmes conditions que les raisons qui me conduisent à vous écrire.

De quoi s’agit-il ? D’une interview que j’aurais accordée à un journaliste de RTL au cours de laquelle j’ai indiqué que je touche une retraite de 2300 euros.

Il me faut rétablir les faits.

Les jours qui ont précédé la journée de mobilisation interprofessionnelle du 27 mai 2010, les salariés des régimes spéciaux de retraite ont été de nouveau livrés à la vindicte populaire sous prétexte qu’ils bénéficieraient encore d’affreux privilèges alors qu’ils ne seraient pas concernés par l’actuelle réforme des retraites.

Dans ce cadre et pour avoir l’opinion de la Fédération CGT des Cheminots, plusieurs médias m’ont sollicité.

C’est ainsi que le 25 mai dernier, un journaliste de RTL me contacte par téléphone alors que je me trouvais en réunion où l’on parlait d’ailleurs avenir des retraites et stratégie syndicale.

J’ai commencé d’échanger à bâtons rompus avec ce journaliste sans savoir que j’étais en situation d’interview et si j’en crois ce qu’il en est ressorti, c’est là que j’ai commis le lapsus de parler de niveau de retraite au lieu de montant de mon salaire d’activité qui est bien de 2300 euros nets.

C’est la stricte réalité pour plusieurs raisons :

1. Je ne suis pas en retraite (je le serai dans tous les cas cette année);
2. Je ne connais pas encore le montant de ma retraite. Dans tous les cas, je toucherai moins en retraite qu’en activité au regard des mécanismes de calcul en vigueur quand on sait d’ailleurs que 55% des cheminots en retraite touchent moins de 1450 euros bruts par mois.

Pour terminer, je voudrais dire plusieurs choses :

J’ai toujours été disponible pour rendre des comptes sur l’exercice de mes responsabilités, de mes activités qui plus est lorsque l’on est dans une entreprise publique.

J’entends que l’on ne soit pas d’accord avec la CGT ou plus singulièrement avec moi, sur nos modes de fonctionnement, nos pratiques, nos idées, nos actions mais cela ne doit pas conduire à la caricature voire à des charges haineuses.

Au regard des éléments utilisés qui me mettent en cause, je suis donc fondé d’exercer mon droit de réponse dans les mêmes conditions que le texte qui en est à l’origine.

Dans l’attente, je vous prie d’agréer, Monsieur, l’expression de mes salutations syndicales.

Didier Le Reste

Secrétaire général