Tout était et demeure dans ce wo wo wo , indémodable , toujours repris en chœur pour rappeler l’histoire de cet ado confronté à la séductions des femmes, d’abord la mère, ensuite la fille . Un conte moderne , joliment ficelé par des dialogues , où le double sens flirte ( et il n’est pas le seul ) avec une mise en scène tout aussi subtile.
L’histoire :
Benjamin , étudiant inexpérimenté, est séduit par Mme Robinson, la femme d’un ami de son père. Une liaison s’engage entre eux. Tout va bien jusqu’au jour où Benjamin tombe amoureux d’Elaine, la fille de Mme Robinson. La mère, jalouse et dépitée, fera tout pour séparer les deux jeunes gens …
Il est périlleux aujourd’hui de s’avancer sur toutes les versions, et autre packaging en vogue sur le marché. Pour le collector, il existe une pièce assez rare Hd Dvd imprudemment lancée à l’époque où les professionnels bataillaient entre Blu-ray et Hd dvd .
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Mais comme vous ne pourrez certainement pas la lire , prenez cette version double dvd, avec dans la seconde galette une kyrielle de bonus : rencontre avec le romancier Webb dont s’inspire le film, tête à tête avec Dustin Hoffman et l’histoire de la réalisation restituée dans son époque .On retrouve ces mêmes suppléments dans le Blu-ray qui ressort en ce moment ( voir à la fin ) .
Au début 2009 , Studio Canal qui tient » Le lauréat » par les rênes, relance aussi la ritournelle avec cette fois un coffret cartonné . A l’intérieur, le film, cela va de soi, des suppléments , ceux déjà cités plus haut , mais aussi des courts métrages sur la séduction et » Les héritiers du Lauréat » , complétés par un jeu de photos du film . Un cd audio ferme la marche avec quatre chansons dont je vous laisse deviner les titres ….
Enfin , le petit dernier , sorti courant avril 2009 dans la collection RTL. Il offre les mêmes ingrédients que le double dvd , plus un livret livrant les commentaires des chroniqueurs spécialisés ou non de la radio .Nous sommes toujours au début des années soixante-dix, l’émancipation est en route : le film la tient encore parfaitement .
LES SUPPLEMENTS
Dans la version blu-ray, ressorti le 14 septembre 2010 , quelques chapitres ont été rajoutés.
Analyses de certaines scènes, et pour peu que l’on aime le cinéma, c’est passionnant.
Le rôle de la musique , où Helga de la Motte nous raconte qu’à l’époque on a souligné le fait qu’il s’agissait de chansons pré-existantes au film , et qu’à ses yeux , leur incursion sur les images préfiguraient ce que nous appelons des clips-vidéo . » Ce qui est assez nouveau, c’est que les images illustrent les chansons, la musique n’a plus comme objectif de souligner les images, comme avant« .
Les chansons du film, reprisent sur le long métrage . Pourquoi pas !
Le lauréat 25 ans après, comme quoi ce chapitre date un peu, mais on y apprend beaucoup de choses intéressantes, notamment le parti pris au départ de situer la famille comme étant l’archétype de Californie du Sud, type Robert Redford. Quand on voit Dustin Hofmann , il n’a pas vraiment l’allure d’un surfer.
Et toujours :
Un film dans son époque , par Michael Muszlak qui resitue bien l’histoire de « Le lauréat » au cœur de la contre-culture américaine, et de la mobilisation contre la guerre du Vietnam. » Les enfants commencent à dire non à leurs parents ».