Je fustigeais récemment encore la Gaumont en attendant un film capable de faire venir au cinéma les 40% de Français qui ne vont jamais dans les salles de cinéma, notant au passage que seuls les films réellement populaires étaient capable de le faire.
On aura peut-être droit à ce joyau dans peu de temps :
Isabelle Mergault nous a enchanté avec Je vous trouve très beau (sorti le 11 janvier 2006) qui a attiré 3 600 000 personnes en salle et obtenu le César du meilleur premier film.
Puis elle nous a agréablement surpris avec Enfin Veuve (sorti le 16 janvier 2008) qui a attiré pas loin de 2.200.00 spectateurs dans les salles françaises pour un second film réussi. Quand on sait toute la difficulté de réussir un deuxième film après un très bon premier, surtout dans le domaine de la comédie, la performance est appréciable.
Voici que sort prochainement son troisième film en tant que Scénariste/Réalisatrice, elle qui est une touche à tout de la comédie en particulier (comédienne, artiste de café-théatre, radio, télévision). Artiste complète et attendrissante, Isabelle Mergault arrive à faire passer cette émotion toute particulière que l'on ressent parfois, toute matinée d'étonnement et d'amusement, face à certaines situations simples bien qu'inhabituelles.
Et ce n'est pas le scénario de son nouvel opus qui risque de me faire changer d'avis :
Synopsis :
[En prison, Constant est victime d’un accident cérébral vasculaire. Il est transféré à l’hôpital mais en garde des séquelles : il s’exprime avec difficulté. Accueilli en rééducation, il finit par s’évader en prenant une infirmière en otage. Après son évasion, Constant est recherché par toutes les polices. Il est l’ennemi public n°1 du moment. À la radio, les flashs d’information le décrivent comme un individu dangereux, violent et imprévisible. Pourtant, Constant n’est pas un mauvais bougre. Il ne demande qu’à être aimé et surtout à aimer jusqu’à la fin de ses jours.]
Evadé de prison et recherché par toutes les polices, Constant Billot trouve refuge sur une péniche abandonnée.
Silvia, une jeune habitante de ce coin perdu qu’elle rêve de quitter, découvre l’homme traqué. Elle lui propose un implacable marché : Constant doit tuer Jeanne, sa mère adoptive, sinon elle le dénonce à la police !
C’est donnant, donnant !
Piégé, Constant ne peut qu'accepter le marché de sa ravissante maître chanteur.
Mais Constant n’est pas un assassin. Loin de là ! Un piège plus redoutable que celui de la prison va dès lors se refermer sur lui : celui des sentiments…
Quelques anecdotes autour du film :
- L'on retrouvera Meedea Marinescu dans Donnant-Donnant, que l'on avait déjà vu chez Mergault dans Je vous trouve très beau. la réalisatrice tenait beaucoup à retravailler avec la comédienne, quitte à changer légèrement le scénario en faisant passer Sylvia (le rôle de Meedea) pour une enfant roumaine adoptée alors qu'elle avait 13 ans...d'où l'accent, ;-)
- De Daniel Auteuil (in le Dossier de Presse) : « C’est une comédie et pourtant c’est l’histoire d’un mec qui est en prison pour avoir tué un banquier, qui fait un accident vasculaire cérébral, qui s’évade puis tombe sur une nana qui lui demande de tuer sa mère ou alors elle le dénonce aux flics ». Cela semble effectivement une constante retrouvée dans les 3 films d'Isabelle Mergault : "Pour faire rire, je préfère partir d’une base a priori pas très drôle. Le rire devient plus subtil. C’est ma patte !!" dit-elle.
- Un parloir a dû être crée. Mais "il est purement fictif. Car un parloir commun aux détenus ça n’existe pas en France."
- Enfin, une séquence montre un accordéon tomber à l'eau. Cette séquence a eu droit à un effet spécial, tel que l'explique (in le Dossier de Presse) Maamar Ech-Cheikh, chef décorateur du film :
« En coulant, l’accordéon doit se remplir d’air et émettre un son. Or, sous l’eau, il se serait rempli d’eau mais n’aurait pas pu bouger. Il aurait fallu fabriquer un instrument totalement étanche avec une évacuation d’air et des clapets. Ça aurait été complexe. L’idée, c’était de tourner la scène à sec, sur un fond bleu ou vert puisque ces couleurs permettent d’incruster des images en postproduction. L’accordéon était suspendu, accroché par un système de poulies et de câbles. On le descendait comme s’il coulait. On a pu refaire plusieurs prises. Ensuite l’eau a été reconstituée en numérique ».
Photos d'Exploitation et de Tournage :
En bonus, la Bande-Annonce :
Vraisemblablement, une bonne comédie française comme je les aime, simple et truculente à la fois...Un film plein de promesses...Dont l'équipe assure la tournée des avant-première en ce moment dans toute la France ! :-)