L’IFPI (International Foundation of Phonographic Industry), ça sert à quoi déjà ?
L’IFPI représente l’industrie du disque de manière mondiale, c’est à dire quelques 1.400 maisons de disques affiliées dans 75 pays. La mission de l’IFPI est de promouvoir la valeur de la musique (sur CD), de sauvegarder les droits des producteurs et d’étendre l’offre commerciale à tous les marchés où ses membres opèrent.
En fait, l’IFPI, c’est un peu la Croix Rouge des maisons de disques. Sauf que la vraie Croix Rouge, elle, réfléchit un peu avant de mettre en place une action (enfin, c’est ce qu’il me semble en tout cas ^^) !
Car l’IFPI réclame aux fournisseurs d’accès :
- la surveillance permanente de tous leurs internautes et de toutes les données qui transitent via leurs réseaux.
- le blocage continuel des protocoles P2P, bien que celui-ci est aussi (peu, mais quand même) utilisé de manière tout à fait légale. Ce sont les artistes qui s’auto-produisent via Jamendo qui vont être content… Et les sociétés qui développent la vidéo en straming via les protocoles peer to peer…
- le blocage d’accès aux sites web proposants des contenus illégaux en téléchargement.
Vous en conviendrez, ces mesures sont “difficiles, rapides, peu réfléchies et préjudiciables”, comme s’en inflige l’Electronic Frontier Foundation. D’ailleurs, je n’ose même pas imaginer l’infrastructure à mettre en place pour faire tout ça : rien que ll’analyse du surf de tous les internautes et de toutes les donnés qu’ils font transiter est pharaonique.
Malgré tout, l’IFPI semble convaincu de ses idées et aurait l’intention de soumettre ces consignes au Parlement Europée, afin qu’elles y soient étudiées et éventuellement imposées de manière légale sur l’ensemble de l’Europe. Heise, le site allemand de l’IFPI (que je félicite pour le design très poussé xD ), annonce même que la fondation aurait déjà convaincu quelques parlementaires à ce sujet…