Le Cher leader, Kim Jong-il, est en ce moment même quelque part en Chine, pour une histoire de famille, présenter au grand frère Pékin son fils et probable successeur Kim Jong-eun, 27 ans, et toutes ses dents.
Malade (physiquement) depuis 2008 et son attaque cérébrale, le Cher Leader semble vouloir demander l'appui discret de la Chine sur son successeur. Appui politique, mais aussi économique.
Entre les Sud Coréens et les Américains qui mettent la pression au Sud et dans la mer Jaune, et les embargos de la communauté internationale, la Corée du Nord n'a comme seul ami son voisin chinois, qui, d'ailleurs, en cas de disparition du régime, ne serait à mon avis pas contre récupérer la moitié Nord de la péninsule. Ce ne serait d'ailleurs pas si illogique, vu la bonne santé de l'économie chinoise et la taille du pays par rapport à celle de la Corée du Sud, de même en matière politique, la réinsertion serait plus facile pour les Nord Coréens.. la liberté n'étant pas chose si facile à vivre quand on en a été privé trop longtemps.
Mais ne dérivons pas et revenons en à nous moutons (ou plutôt à leur chef).
Selon la chaîne YTN, Kim a quitté vendredi matin la ville de Jilin (en Chine) où il a passé la nuit et doit se rendre à Changchun, toujours dans le nord-est du pays.
Un convoi de 30 voitures transportant le chef communiste et son entourage a été vu quittant l'hôtel Wusong de Jilin vendredi en milieu de matinée.
Kim Jong-Il pourrait rencontrer à Changchun le président Hu Jintao, selon des sources diplomatiques citées par l'agence de presse sud-coréenne Yonhap.Kim poursuit sa visite alors que l'ancien président américain Jimmy Carter a quitté la Corée du Nord avec un citoyen américain qui était emprisonné dans ce pays et dont il a obtenu la libération, a annoncé vendredi l'agence Chine Nouvelle.
Jimmy Carter était arrivé mercredi en mission humanitaire pour tenter d'obtenir la libération d'Aijalon Mahli Gomes, condamné à huit ans de travaux forcés par le régime de Pyongyang pour avoir traversé illégalement la frontière nord-coréenne en provenance de Chine.
La Corée du Nord a exprimé à M. Carter sa volonté de reprendre les négociations à six sur son programme nucléaire, a annoncé vendredi l'agence officielle nord-coréenne KCNA.
Source AFP
De plus, Pékin joue un rôle de conciliateur entre l'Occident et le régime totalitaire, en conditionnant l'aide à la reprise des pourparlers sur le nucléaire...
Pékin, qui redoute plus que tout un effondrement du régime susceptible de déverser un flot de réfugiés sur sa frontière, vient d'annoncer une aide d'urgence. Mais, depuis l'année dernière, l'empire du Milieu pose une condition à un plan de soutien économique massif: la reprise des pourparlers à six sur le nucléaire, que Pyongyang boycotte depuis le printemps 2009. Depuis le début du mois, la Chine est de nouveau à la manœuvre pour obtenir une relance diplomatique. Car le torpillage d'une corvette sud-coréenne en mer Jaune, en mars, a déclenché un réengagement militaire américain dans la région qui inquiète les stratèges chinois. Le négociateur sur le nucléaire Wu Dawei était la semaine dernière en Corée du Nord, et à Séoul hier, pour arracher une percée. Pour la première fois, la Corée du Sud a entrouvert la porte du dialogue en découplant le dossier atomique de l'affaire de la corvette et en offrant une aide humanitaire. «Il y a des signes favorables. Kim pourrait se rendre à Pékin pour annoncer un retour à la table de négociation nucléaire», estime Lu.