Que de gêne, que d'embarras, que d'ennuis, que de mensonges…Le président de la République et le gouvernement doivent faire face à un flot dévastateur. Un vrai Ouragan qu'on pourrait nommer « woerth-Bettencourt-Le Monde » chacun pour des raisons différentes. Woerth, pour ses conflits d'intérêts de plus en plus probables, Bettencourt, pour un financement illégal de partis politiques et une fraude fiscale en Suisse, Le Monde enfin, parce qu'un de ses journalistes a été espionné afin de découvrir l'une de ses sources éventuelles. Au mépris de la loi !
Et voilà que la Commission européenne s'y met aussi ! Après le parlement de Strasbourg, Viviane Reding, commissaire aux droits de l'homme, a évoqué « la honte » suscitée par les expulsions de Roms directement visés par une circulaire du ministère de l'Intérieur. La France a commis une infraction dont elle devra répondre.
Et voilà que la Cour d'appel de Versailles autorise le Juge Prévost-Desprez à poursuivre ses investigations dans l'affaire d'abus de faiblesse Banier-Bettencourt-Meyers. Le procureur Courroy va être contraint de communiquer certains éléments de son enquête préliminaire qui échappait à tout autre regard que ceux du parquet et du ministre de la Justice.
Et voilà qu'un responsable de la direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) affirme que jamais ce service n'a été consulté ni contacté pour autoriser les opérateurs téléphoniques à livrer à la police du renseignement des fiches de communications téléphoniques mettant en cause un magistrat et un journaliste…contrairement aux affirmations de M. Péchenard, un policier proche de Nicolas Sarkozy.
Dominique de Villepin a raison. C'est la panique, c'est la pagaille au sommet de l'Etat. On trompe les élus, on ment aux citoyens et aux journalistes. Quel est la légitimité de ce pouvoir finissant ?