Magazine Culture
Depuis le temps qu'on les croise sur les petites scènes parisiennes ou en première partie de groupes internationaux au succès encore un peu confidentiel (Little Dragon, The Heavy...) dans des salles de taille moyenne, on est content de pouvoir enfin entendre le premier album du duo.
Ayélé Labitey joue du cuatro, un instrument vénézuélien à quatre cordes qui ressemble à une petite guitare, elle amène sa voix douce et harmonieuse. Laurent Griffon, qui a autant travaillé avec des groupes de rock que des artistes internationaux comme Amadou et Mariam ou la chanteuse de raï Cheikha Rimitti, oriente les mélodies vers des destinations exotiques mais sans jamais perdre de vue un côté urbain.
La grande force de Popular de Pepper Island est de sonner familier sans ressembler à aucun autre groupe. On se promène dans cet album comme dans un marché exotique, séduit par les sons, les couleurs, les odeurs, la lumière, curieux de ce qu'on va pouvoir y découvrir. On y croise de la soul, du merengue, de la pop fifties, le tout se mélangeant dans un explosion de saveurs.
Popular de Pepper Island est donc un disque sucré, mais sans que le sirop ne dégouline jamais, gentil sans être niais et joli sans fards vulgaires.