Vendredi dernier, le Sénat a voté un amendement à l’article L. 223–6 du Code de la route assouplissant les conditions de récupération des points de permis. L’amendement, qui sera examiné en novembre par l’Assemblée nationale, prévoit la récupération d’un point perdu au bout de six moins (contre un an jusqu’à présent), et de deux points et plus au bout d’un an (contre trois auparavant) si le titulaire du permis n’a commis aucune infraction entre temps.
« 40 millions d’automobilistes » est favorable à cet amendement qui ouvre la porte à une véritable réflexion de fond sur la récupération des points du permis de conduire et sur l’acceptabilité sociale de la perte de points mise à mal par le grand public désormais. Comme nous l’avons montré dans une étude en mai 2009 (pour en prendre connaissance, cliquer ici), un fonctionnement correct du permis à points requiert de la modération du côté des autorités.
Selon le Ministère de l’Intérieur, le nombre de PV (avec retrait de points) s’élève à 13 millions chaque année : c’est exactement le seuil à partir duquel le principe du permis à points cesse de fonctionner correctement, puisqu’en retirant des points plus vite qu’elles ne permettent de les récupérer, les autorités ne parviennent qu’à retirer leur permis aux automobilistes.
Les politiques n’ayant pas l’intention de sanctionner moins, il est urgent de faciliter la récupération des points. Mais ce n’est pas suffisant : si les parlementaires prêtaient davantage attention aux simulations réalisées par « 40 millions d’automobilistes », ils comprendraient qu’il est nécessaire d’équilibrer retraits et récupérations des points de permis.
C’est pourquoi « 40 millions d’automobilistes » soutient activement la démarche des sénateurs qui traduit la volonté des parlementaires à se réapproprier un débat sur le système du permis à points dont ils sont privés depuis de nombreuses années. Nous rappelons à ce titre les 10 propositions de loi qui ont déjà été déposées depuis 2006 et qui n’ont jamais été mises à l’ordre du jour, comme si le thème était politiquement dérangeant et tabou…
Pour télécharger notre étude de 2009 sur le risque d’une envolée de l’annulation des permis de conduire, cliquer ici.