James Bond s'est réincarné. Il a des seins qu'on voit à peine. Et une bouche pulpeuse, qu'on ne voit que ça (incorrection grammaticale sciemment publiée). En plus elle s'appelle Angelina Jolie, dans le civil. Daniel Craig peut se rhabiller. Evelyn Salt ne joue pas au black jack. D'ailleurs on s'en fout du black jack. Ca intéresse qui, hein? Des séquences entières de James Bond passées dans les casinos. En pure perte. Les bad guys d'aujourd'hui ne traînent pas leurs kalachnikovs dans les salles de jeu. A la rigueur dans les arrières-cours sales de banlieues sinistres. Il trafiquent de la meth, de l'uranium. Bref des trucs sérieux. James Bond a vieilli d'un coup. Jason Bourne, Jack Bauer et maintenant Evelyn Salt l'ont poussé à la maison de retraite.
Evely Salt bastonne comme un mec. Elle saute d'un camion à l'autre sur les autoroutes. Elle prend des coup. Même pas mal. Comme Jack. Comme Jason. Elle n'a peu de rien, sinon de perdre son petit mari, un gentil fana-frapadingue arachnologue.
Côté scénario, c'est plus sophistiqué qu'Expandables. Tordu à souhait. On ne sait plus qui est qui. Qui sont les bons, qui sont les méchants. On s'en doute quand même parfois. C'est parfois grossier, invraisemblable. Il y a des souterrains partout, on entre à la Maison Blanche comme dans un moulin, on craque les codes d'accès "fingers in the nose", on bute les Présidents comme à la fête foraine, on fait tout sauter à coup de C4. Yee-ah! Il y a des Russes, bien glauques, sortis des Promesses de l'ombre. Il y a 50 ans et jusqu'à la fin de la Guerre Froide, les Russes étaient le Mal absolu. En 2010, il sont un toujours le mal absolu. Ils ont privatisé le business de la terreur en alliant puissance publique et Mafia locale.
Autant le dire tout de suite - ceci n'est pas un spoiler - la fin du film est ouverte. On sent déjà arriver Salt 2, 3, 4, ad lib. Je demande tout de suite des mashups! Salt vs Expendables. When Jason meets Evelyn. The Salt Identity. 24:00 saison 9 feat. Evelyn Salt.
Enjoy!