Autant de mots pour désigner la diversité et la richesse de ce peuple peu connu et qui inspire la peur parce que, justement, il ne rentre dans aucune case.
Dans mon quartier, il y a des Roms, plein de Roms. Cette petite dame assise à côté du guichet de banque qui demande "une pitite pièce pour manger". Ce joueur d'accordéon qui égaye la rue tous les jours. Des enfants. Des vendeurs de journaux. Quand je les croise, je ne peux m'empêcher de penser que ces personnes préfèreraient être ailleurs qu'en train de faire la manche. Je ne peux m'empêcher de penser à quel point la misère peut pousser les gens à faire des choses inimaginables.
Je connais peu les Roms. Mais j'aime leur culture. J'aime leur musique. J'ai adoré les films de Tony Gatlif, Gadjo Dilo, Latcho Drom. Les films d'Emir Kusturica, Le temps des Gitans, Chat noir Chat Blanc. Sans oublier la musique de Goran Bregovic, fortement inspirée de la culture rom et qui me met les poils immanquablement.
Alors, quand je vois l'actualité du moment, non seulement ça m'énerve profondément comme en plus je me sens complètement décalée. Un peu toute seule aussi, à aimer cette culture. Mais je m'en fous, j'assume. Dont acte.