Près de trois mois après l’ouverture du marché des jeux d’argent sur Internet et l’attribution des premières licences pour des salles de poker et casinos, l’Autorité de régulation des jeux en ligne (ARJEL) a délivré une licence au groupe de casinos JOA dont Loto-Québec est un important actionnaire.
JOA a choisi la plateforme de jeu Playtech et le tout nouveau réseau iPoker. La seule salle en activité du groupe était Chilipoker.fr dont les derniers chiffres de fréquentation étaient en baisse. Le réseau devrait aussi accueillir sous peu la salle Titan Poker.
Les casinos en ligne du groupe Joa seront accessibles par l’intermédiaire de différentes adresses urls, une adresse par service: poker; paris sportifs; paris hippiques; casino.
Loto-Québec a investi 87 M$ en 2006 pour acquérir une participation de 35 % dans JOA. Notre Société d'État a, selon son dernier état financier, perdu: «4,8 M$ sous forme d’équité et 82,2 M$ sous forme d’un prêt à 8 % dont les intérêts sont capitalisés (non encaissés) jusqu’à l’échéance du prêt en 2016. L’an dernier, Loto-Québec a complètement radié son placement en actions de 4,8 M$ et a cessé de capitaliser, à compter du 16 février 2009, les intérêts sur sa créance. Cette année, Loto-Québec a dévalué son prêt de 29,6 M$ et a radié les 24,9 M$ d’intérêts capitalisés sur cette créance d’avril 2006 au 15 février 2009. Cette radiation signifie que Loto-Québec a renoncé à capitaliser l’intérêt pendant toute la durée du prêt.» Claude Garcia, ARGENT
La perte en 2009-2010 de Loto-Québec dans son aventure française est encore plus considérable puisque la quote-part des pertes non constatées pour l’exercice, qui atteint 3,7 M$, est exclue de l’état des résultats. La perte totale de l’année atteint donc 58,2 M$ !
Avec déjà 21 opérateurs (plus ceux situés à l’étranger) le marché français du poker en ligne est déjà saturé. Il est donc loin d'être certain que Loto-Québec retrouve un jour sa mise!