C’est revenu, ça recommence. Tout est infesté, tout est contaminé, tout est plusieurs. Même ma tête se laisse envahir, je ne suis plus à l’abri. Les réflexions rationnelles sont bannies de force par la pluralité de l’insecte, il viole mon libre arbitre. C’est obsédant, c’est hallucinant, c’est aliénant. Je focalise ma modification comportementale, non je ne fais plus rien de moi-même, il me contrôle, il m’ordonne. Névrose psychotique, non psychose ou plutôt simple névrose. Non, j’en ai conscience mais je ne contrôle plus rien. Je suis seule contre elle, cette saloperie m’asservit, je suis son pion. Cette infamie est aussi sournoise qu’elle suscite la peur en moi, elle me recommande d’avoir peur, elle murmure à mon oreille, elle intime à mes tympans de se prostrer dans leur coin, elle pénètre dans ma tête pour s’assurer que mes synapses ne contrarieront pas ses projets, elle m’ordonne de la craindre. Elle est d’autant présente qu’elle se propage dans la nuit, d’ordinaire reposante & réconfortante. L’ombre est son royaume, la peur sa dictature. Les voix s’élèvent pour lutter mais elles n’auront jamais le dessus. Non, elle ne me possèdera pas, non je ne suis pas un pion, non je ne suis pas un jouet auquel on fait faire ce que l’on veut, non je ne suis pas le mythe pitoyable qui saute du pont lorsqu’on lui demande. Je ne suis de cette chose qui ne mérite pas d’être la moindre de ces choses pour lesquels on gaspille de l’énergie à les contrôler, non je ne suis rien, plus malléable que la pâte à modeler des petits, plus malléable que la patafix, plus malléable que n’importe quoi. Je ne suis pas atteinte de démence, je suis simplement fragile, j’ai juste peur, peur de l’insecte, peur de la bête. Peur du noir. Je ne suis qu’une petite fille qui a peur du noir…
C’est revenu, ça recommence. Tout est infesté, tout est contaminé, tout est plusieurs. Même ma tête se laisse envahir, je ne suis plus à l’abri. Les réflexions rationnelles sont bannies de force par la pluralité de l’insecte, il viole mon libre arbitre. C’est obsédant, c’est hallucinant, c’est aliénant. Je focalise ma modification comportementale, non je ne fais plus rien de moi-même, il me contrôle, il m’ordonne. Névrose psychotique, non psychose ou plutôt simple névrose. Non, j’en ai conscience mais je ne contrôle plus rien. Je suis seule contre elle, cette saloperie m’asservit, je suis son pion. Cette infamie est aussi sournoise qu’elle suscite la peur en moi, elle me recommande d’avoir peur, elle murmure à mon oreille, elle intime à mes tympans de se prostrer dans leur coin, elle pénètre dans ma tête pour s’assurer que mes synapses ne contrarieront pas ses projets, elle m’ordonne de la craindre. Elle est d’autant présente qu’elle se propage dans la nuit, d’ordinaire reposante & réconfortante. L’ombre est son royaume, la peur sa dictature. Les voix s’élèvent pour lutter mais elles n’auront jamais le dessus. Non, elle ne me possèdera pas, non je ne suis pas un pion, non je ne suis pas un jouet auquel on fait faire ce que l’on veut, non je ne suis pas le mythe pitoyable qui saute du pont lorsqu’on lui demande. Je ne suis de cette chose qui ne mérite pas d’être la moindre de ces choses pour lesquels on gaspille de l’énergie à les contrôler, non je ne suis rien, plus malléable que la pâte à modeler des petits, plus malléable que la patafix, plus malléable que n’importe quoi. Je ne suis pas atteinte de démence, je suis simplement fragile, j’ai juste peur, peur de l’insecte, peur de la bête. Peur du noir. Je ne suis qu’une petite fille qui a peur du noir…