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Courbet et les chiens

Publié le 03 décembre 2007 par Caroline
chiens en peinture, je m'étais dit que ce serait une bonne idée d'aller voir l'exposition Courbet qui a lieu actuellement au Grand Palais, pour examiner de plus près la place que les chiens ont dans son oeuvre, n'ayant pas la patience d'attendre qu'elle vienne à Montpellier, cet été. Ceci est chose faite.
L'exposition commence par une série d'auto-portraits et notamment celui-ci où le peintre se représente avec un beau chien noir. Ils ont la même attitude, le maître et le chien !
Ici, on est dans un registre différent. Ce tableau est exposé dans la salle consacrée au nu. Cette salle, soit dit en passant, est très intéressante car des photographies "pornographiques" de l'époque sont présentées ; elles ont servi de modèles au peintre. Bien sûr, il y a l'origine du monde et d'autres nus dont celui-ci, étrange complicité entre cette baigneuse et son chien-chien. Un peu ridicule l'animal, tendresse entre la femme et l'animal, composition originale. C'est peut-être dans cette salle où sont rassemblées les oeuvres érotiques de Courbet que le peintre surprend le plus. Le choix des attitudes des femmes représentées -jusqu'à l'extrême avec l'origine du monde- n'est pas dans le registre de la sensualité ; on pourrait parler d'érotisme et dans l'exposition, on dit "pornographie". Revenons à nos chiens. Par exemple dans l'immense toile intitulée "L'atelier" (qu'on ne verra pas à Montpellier à cause de sa taille), on compte pas moins de trois chiens. Deux ont des attitudes de fidèles compagnons, rappelant le chien vu plus haut dans l'autoportrait, mais un troisième en plein milieu de la toile, ressemble au second, genre chien-chien à sa mémère en train de faire le pitre devant le chevalet. Le sous-titre de cette toile est :"Allégorie réelle déterminant une phase de sept années de ma vie artistique -1855 . Parmi les personnages qu'on reconnaît il y a Bruyas, son collectionneur montpelliérain, Baudelaire, en train de bouquiner dans un coin, un modèle nu, une toile représentant un paysage... Mais, ce petit chien tient le premier plan dans cette allégorie. La place l'animal fait penser à certaines toiles du Tintoret ou de Vélasquez vues au Prado. Ne connaissant pas particulièrement la vie de Courbet, je ne sais pas dire pourquoi ce chien est mis ainsi à l'honneur. Peut-on m'aider ? Il y a bien-sûr pas mal d'autres chiens dans les peintures de Courbet que je ne vais pas énumérer ici : Les greyhounds du comte de Choiseul, par exemples, et aussi, dans les scènes de chasse. Alors, là, je dois dire que le côté "chasseur" de Courbet, rassemblé dans une salle de l'exposition, casse complètement l'ambiance. C'est moche ! Des renards sanguinolents pendus par une patte. Une chasse au cerf qui fait penser aux tapisseries, ouvrages de dames, que l'ont faisait à une époque où les "Feux de l'amour" n'existaient pas à la télé et qu'une fois terminées on encadrait d'un beau cadre avec dorures pour mettre au dessus du buffet de la salle à manger. Franchement, j'ai été écoeurée par ces toiles.
À la fin de l'expo qui respecte à peu près la chronologie, il y a les oeuvres faites après son emprisonnement et ses ennuis dû à son engagement auprès des Communards : Que des natures mortes représentant des coupelles de fruits et même une truite morte, aussi. Frustrant. Peut-être s'est-il auto-censuré. Cependant, un de ses carnets de croquis est présenté, et c'est l'élément le plus émouvant de cette dernière salle.
* Pour le petit jeu, je dois féliciter escalier 3 qui a trouvé la bonne réponse et gagné à être connu(e).

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