Surtout si l’on compare à la Bourse. Depuis septembre 2000, le CAC 40 est passé de 7 000 points à 3 600 points. Dans le même temps, l'indice Notaires-Insee de l'immobilier augmentait de 100 à 203. Petit exemple : un capital de 100.000 euros investi en 2000 en Bourse ne serait que de 50 000 euros alors que s’il avait été investi dans la pierre, il vaudrait 203.000 euros.
À Saint Germain-des-Prés : 12 440 euros le mètre carré Dans 13 arrondissements sur 20, les prix sont historiquement à leur niveau le plus élevé, la zone la plus chère étant désormais le quartier de Saint Germain-des-Prés : 12 440 euros le mètre carré. Comme toujours en économie, ces prix qui pourraient paraître irrationnels, s’expliquent par l’offre et la demande. D’un côté, l’offre de biens immobiliers est limitée : peu de construction de nouveaux logements et une faible circulation des biens. De l’autre, une demande toujours plus forte boostée par des taux historiquement bas. Ainsi, si les prix sont à la hausse, le nombre de ventes réalisées est à la traine.
Une tendance structurelle donc qui n’est pas prête de changer. Dès le prochain trimestre le prix au mètre carré devrait flirter avec les 6 800 euros le mètre carré. Pourtant les revenus n’augmentent pas de la même façon. Si en quinze ans, les prix de l'immobilier ont été multipliés par 2,5, les revenus des ménages n’ont progressé eux que d’1,6. Résultat : les foyers plus modestes sont obligés de déserter Paris. Les classes moyennes trouvent refuge en petite couronne, où le prix des appartements anciens progresse lui aussi : + 2,5 % sur trois mois, à 3 860 euros le mètre carré. En grande couronne, le prix des appartements anciens n'a progressé que de 1,5 % sur trois mois, à 2.900 euros le mètre carré.