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Etat chronique de poésie 997

Publié le 14 septembre 2010 par Xavierlaine081

997

Presque me viendrait le goût de planter là tout forme d’écriture

Puis partir incognito sur des routes sinueuses

Rejoindre la solitude définitive des sommets

*

Tant de vanité en cet acte stupide

Vain désir de laisser trace insignifiante

Dire et redire toute la peine

D’être inhumain dans un monde qui s’éloigne

Dépourvu de sens

Et d’essence

*

Seul au milieu des alpages

Humer les fragrances subtiles

D’une vie dépourvue de pensées

D’analyse et d’ambition

*

Qui suis-je à vous tenir les yeux

Au bout de mes doigts malhabiles

Sur un clavier de prétentions

Insensibles au doute qui me hante

Nul ne peut comprendre ce que les mots attendent

*

Il n’est que retrait et fuite

Devant le gouffre obscur de ces jeux misérables

L’essentiel va bien au-delà de toutes nos pauvres proses

*

Le vrai est là dehors

Il m’attend dans l’angoisse d’un regard

Un corps qui se tord

D’avoir trop vécu

D’avoir survécu

A l’esclave condition

*

Prétentieux poète que celui qui s’autoproclame

Pauvre cinquantaine en berne d’avoir vécu

Drapeaux dépareillés aux vitres du destin

Tu te regardes dans la glace

Des poches sous les yeux d’avoir si peu dormi

Une fatigue croissante à chaque jour qui passe

Et le trou qui t’attends avec des soupirs d’aise

*

De ce rien

Nous humains

Nous prétendons faire un tout

.

La boue

Les grondements de la terre

La colère des nuées

Nous rappellent

A notre juste mesure

.

Manosque, 11 août 2010

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