Non ? Vraiment vous n'avez rien remarqué ? Fnac, BHV, Speedy, Norauto... ou encore ce blog dédié au ROPO - Reseach On Line, Purchase Off line
Je vous aide : 2010 semble être l'année du ROPO, l'année du multicanal en France. En effet, 2010 est une année riche autours de ce comportement de consommateur, avec de plus en plus d'enseignes qui implémentent, testent de nouveaux services sur Internet pour générer du trafic en point de vente (Web-to-store)
Et ce n'est pas que mon point de vue : En Juin dernier, le Benchmark Group organisait le 10eme Forum du eCommerce. Voici ce qu'il en ressort sur les tendances autours du ROPO, ROBO
- Les Acteurs traditionnels débarquent
François Momboisse, président de la Fevad : la tendance de fond du secteur de la vente en ligne est l'arrivée des acteurs de la distribution traditionnelle. "Finies les expérimentations de sites marchands sous d'autres noms que le leur. Comme Carrefour aujourd'hui, les retailers commencent à vendre en ligne sous leur propre marque."
Jean-Christophe Hermann, vice-président Online et multicanal de Carrefour : "Notre stratégie aujourd'hui consiste à utiliser Internet pour amener le client dans nos points de vente. Des études montrent qu'il veut le produit tout de suite et sans frais de port. Dans ces circonstances, le réseau très capillaire qui fait notre force nous fait réfléchir. Notre modèle économique sera toujours plus performant si l'expérience d'achat se termine en magasin."
Pour approfondir, quelques billets qui complètent ici ou ici avec le BHV, là avec Tati ou encore ici avec Kiloutou - Les pures players connaissent leur force-faiblesse, et savent construire dessus
Ulric Jérome, Pixmania, : "Le luxe du Web, c'est le choix. Le choix, le service et le prix. Il faut effectivement que l'aide au choix soit très bonne." Aussi PixMania propose à ses clients les PixExpert -histoire de mettre du lien dans la transaction-.
D'ailleurs PixMania n'en est pas à sa première tentative de surfer autours des moteurs de motivation de l'acte ROPO comme vu ici. - Le web-to-store une réelle opportunité si il y cohérence entre canaux (propre à chaque enseigne)
Jean-Pascal Dubreuil, directeur de Boulanger.fr, témoignait sur les prix en confirmant que les prix sont pour leur part identiques en magasin et sur Internet, sauf dans les cas où un magasin décide de baisser ses prix, par exemple dans le cadre de la gestion de sa concurrence locale. Et surtout que le client ROPO est une priorité pour l'enseigne : "Le Graal, c'est avoir des clients multicanaux" car il dépenserait 20% de plus par an) mais que cela ne c'est pas fait en un jour : "imposer Internet aux magasins a nécessité une volonté politique ferme en interne".
Arnaud Coppel, responsable e-business Intersport, précisait que cette coopérative de détaillants fonctionne différemment. Chaque magasin choisit les familles de produits qu'il désire commercialiser. Toutes les familles de produits sont présentes sur le site, mais pas au complet. La livraison à domicile n'est d'ailleurs possible que sur une partie de l'offre. "De plus, développer des produits spécifiques au Web poserait problème au réseau". L'enjeu en proposant du Buy On Line, Pick up in store est de mieux servir les clients traditionnels de l'enseigne.
Jean-François Greco, directeur de la communication de But, :"Internet, ce sont des mètres carrés supplémentaires". Sont donc vendues en ligne les gammes de produits de base, commercialisées dans tous les magasins, mais avec une profondeur de gamme plus importante notamment en termes de coloris ou de matières. "C'est très vrai aussi sur l'électroménager : il n'est pas possible de tout présenter en magasin, mais sur Internet, si". Pour intéresser le réseau de points de vente, Internet est considéré comme un apporteur d'affaires : le chiffre d'affaires des commandes en ligne retirées en magasin est à 100 % reversé au magasin. (Toutefois "Certains, dans le réseau, voient Internet comme un concurrent. Il faut absolument que la greffe prenne." ).