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De retour au louvre ...

Publié le 14 septembre 2010 par Rl1948

 

   "Tout passe et tout lasse, les nations, les individus qui les composent, autant en emporte le vent. Il ne reste que la beauté, transmise par les artistes", écrivit jadis Ernest Hemingway dans Les Vertes collines d'Afrique, récit apologétique de captures du koudou kényan.

   De chasse africaine, aux confins des rives du Nil en vérité, mais aussi de beauté transmise par les artistes, il en fut beaucoup question ici même, souvenez-vous amis lecteurs, depuis le 23 février dernier, en cette salle 5 du Département des Antiquités égyptiennes du Musée du Louvre, à chaque fois que je vous y donnai rendez-vous,  derrière ces fenêtres grillagées du rez-de-chaussée de la Cour Carrée, les trois qu'encadrent deux des platanes du quai François Mitterrand, proches de l'entrée du Pont des Arts,

Façade extérieure sud complète Cour Carrée

pour y admirer maints petits objets, maints bas-reliefs peints que trop souvent les touristes pressés qui parcourent ces lieux délaissent au profit de plus colossales, de plus "représentatives" pièces de ce qu'ils croient être le parangon du véritable art égyptien antique.

     - Certes, me rétorquerez-vous, habitués que nous sommes de vos visites de mardi en mardi, si depuis la rentrée 2009 (déjà ?!?!?!), nous avons pénétré dans cet espace, c'était dans la perspective que vous nous y fassiez découvrir les moyens que se donnèrent les Egyptiens pour obtenir leur nourriture.

   Vous avez parfaitement raison : les deux précédentes vitrines étaient dédiées à des animaux que,  dans son superbe Bestiaire, l'égyptologue suisse Philippe Germond nomme providence de l'homme.

   Ainsi, la première d'entre elles

Salle 5 - Vitrine 1

faisait-elle référence à l'élevage, que ce soit celui du porc, les 15 et 22 septembre de l'année dernière, celui du veau la semaine suivante ainsi que le 6 octobre, que notamment tenait sur ses frêles épaules un tout jeune moscophore, d'autres bovins également, le 20 du même mois, de singes aussi le 27 et enfin, de chevaux les 10 et 17 novembre.

     Et la deuxième, à sa suite,

Salle 5 - Vitrine 2

m'offrit-elle l'opportunité, au printemps dernier, de vous emmener plus spécifiquement sur les terrains de chasse et de pêche que constituaient les régions palustres du Delta et des rives du Nil : le 16 mars avec le fragment de calcaire peint rapporté par Frédéric Cailliaud ; le 27 avril avec le bas-relief AF 472 ; les 11 et 18 mai avec d'autres reliefs ; les 1er et 8 juin avec des ostraca figurés, sans oublier, le 15 du même mois, la description de quelques instruments nécessaires à ces activités cynégétiques.

     Nous avons ensuite, avant de tous nous égailler dans la nature de nos vacances estivales, terminé notre tour d'horizon par d'admirables petits objets de toilette dont la décoration, d'une manière ou d'une autre, évoquait la gent animale : étui à kohol, boîtes à onguents, cuillers à fards, etc.

     Et pour l'heure ?

   En toute logique, amis lecteurs, comme vous vous en doutez, je compte à présent me tourner vers la vitrine 3,

Vitrines 2 - 3 et 4-copie-1

- ou plus exactement, me retourner, puisqu'elle se trouve plus ou moins derrière nous -  : il s'agit d'un petit bloc-vitré mettant pour sa part à l'honneur les animaux familiers favoris des Egyptiens. Ainsi y rencontrerons-nous à la fois des statuettes de chats et de chiens bien sûr, mais aussi, plus bizarrement peut-être à nos yeux d'Européens, des figurines de singes.

     Voilà donc ce que je me propose de vous faire découvrir, dès mardi prochain 21 septembre si, d'aventure, vous tente la poursuite ici des pérégrinations égyptologiques en ma compagnie ...   

(Germond : 2001, 70)


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