Ce sont des choses qui se font.  Ro l’a clairement fait...

Publié le 13 septembre 2010 par Fabrice @poirpom

Ce sont des choses qui se font. 

Ro l’a clairement fait savoir, en terrasse, devant des tartares pas poêlés mais pas dégueus, huit jours plus tôt.

Ça, c’est un problème. Systématiquement. Quelque soit le lien affectif.

En rentrant de la Mairie, à moins d’une heure de la sauterie post-oui-oui de rigueur, la question est méchamment d’actualité. Dans le salon, époussetant sa liquette spéciale mariage achetée deux heures plus tôt, boutonnant lundi avec mardi, Ro revient à la charge.

On a un cadeau pour Monsieur et Madame?

Coriace, le bougre.

L’idée a germé l’après-midi même, devant la Mairie, le Polaroïd à la main.

Ne pas oublier avant de partir s’en prendre une belle:

- Un Moleskine flambant neuf récupéré au fond d’un tiroir;

- Un stylo bille retrouvé au fond d’un sac;

- Un rouleau de scotch perdu dans une poubelle;

- Et le Polaroïd.

Chaque caresse sur le déclencheur offre une image saisissante de spontanéité. Mieux qu’à la télé.

Une quinzaine de clichés au total. Pris à la volée. Devant la mairie. Pendant la nouba.

Chaque photo éthyliquement collée sur une page vierge du carnet, posé sur un coin de table ronde. Entre les verres de pinard, les petits pains et les plats qui défilent. Ro est le préposé à la confection des petits tubes de bande adhésive - double face de fortune.

J’suis super doué pour ces trucs-là.

Sous chaque cliché, gribouillée au stylo, une courte légende.

Magret de Canard. 

La meilleure de toutes.

Des gueules, du flou, une ambiance, du grain. 

Certains convives viendront gribouiller des âneries selon l’humeur au cours de la soirée.

Recette de la blanquette de veau.

Chabadabada…

La meilleure de toutes.

Un cadeau version découvert bancaire. Remis dans la nuit aux intéressés, avant de s’enfuir en quête d’un taxi. Mercedes de préférence, sièges en cuir SVP.

Les premières pages de ce nouveau chapitre.

Madame et Monsieur.