On peut, toutes proportions gardées, se le demander car, au moment où j'écris ces lignes, six contributeurs seulement se sont dits intéressés par un mandat au
Comité d'arbitrage alors que la limite pour candidater est fixée à mercredi. Bien sûr, des candidatures ne
manqueront pas de fleurir dans les deux derniers jours : que ce soit ceux qui se "sacrifieront" pour faire don de leur personne au CAr potentiellement incomplet ou ceux qui ont pris soin
d'attendre le dernier moment, pour être moins embêtés par les gêneurs utilisateurs soucieux de s'enquérir de certains points des professions de foi. J’observerai tout de même que ce
manque de vocations était prévisible (et cela avait été dit) après la réforme réalisée il y a
quelques mois, qui a porté à 10 le nombre d’arbitres élus à chaque scrutin. Déjà, avec 5 postes à pourvoir, il y avait des difficultés…
Pour peu que tous les candidats ne soient pas élus, l’hypothèse d’un douzième comité extrêmement restreint n’est donc pas exclue. Ce qui, outre le traitement des conflits, va poser plusieurs problèmes. Et notamment la nomination des Checkusers (CU) et des Oversight, ou Masqueurs de modifications (OS), en principe dévolues au Comité. Car, comme relevé sur le Bistro, le caractère très sensible de ces postes exige que l’autorité nommant leurs titulaires soit forte et composée d’un certain nombre de personnes (pour éviter les copinages à l’influence dévastatrice principalement). Le CAr étant très affaibli (et ça ne s’arrange pas) depuis un moment déjà, et le risque de petit comité apparaissant soudainement, les deux conditions que je viens d’énoncer sont en passe de ne plus être remplies. Branle-bas de combat, donc, avec l’établissement illico presto par Rhadamante d’une Prise de décision visant à changer ces modes de nomination.
Prise de décision d’autant plus facile à lancer que la faculté dont dispose le Comité à nommer CU et OS n'a jamais été vraiment consensuelle. Plusieurs options sont donc envisageables. En ce qui me concerne, j’élimine d’office celle de la Foundation. Même si OS et CU dépendent plus ou moins de cette dernière et doivent même lui communiquer leur identité, j’estime qu’un fondement communautaire doit être trouvé. Pour la même raison, les OTRS sont inenvisageables. J’élimine également le comité d’arbitrage (c’est-à-dire le statu quo), les bureaucrates et les administrateurs car rien, dans l’exercice des fonctions qui sont les leurs, ne les prédispose ni ne les autorise à un tel pouvoir. Bien entendu, il est inenvisageable que les intéressés décident eux-même de leur propre prorogation ou succession, comme cela a été suggéré.
Restent donc deux options à mon sens : soit la communauté dans son ensemble se prononce (élections directes), soit elle élit un comité qui sera statutairement affecté à cette tâche de nomination (élections indirectes). Le second cas est peut-être préférable au premier car, s’il est toujours plus sain (je n’ose dire démocratique, bien sûr…) que la communauté se prononce clairement et directement, il faut bien reconnaître que nombre de contributeurs ne connaissent strictement rien à la technicité de ces deux postes, et, pour reprendre l'idée de Moyg, que l’élection tournerait au concours de popularité (étant entendu que les plus populaires ne seraient pas forcément les plus compétents sur le plan technique). Mais je garde, comme vous le constatez, un fondement communautaire dans la procédure qui me semble essentiel, surtout pour les CU. Car ceux-ci sont tout de même amenés à farfouiller dans les IP (la vie privée sur Internet) des utilisateurs, et il me semble donc normal que ces derniers aient leur mot à dire, au moins indirectement, sur qui peut être amené à découvrir leurs IP et divers autres éléments privés.
Enfin, il restera alors un élément à régler : que les CU et les OS suscitent plus de vocations que le CAr.