La motion présentée par des élus PS dénonce la suppression de plus de 800 emplois et la faiblesse des investissements.
Selon un communiqué de la mairie, cette motion a été votée "lors de la séance du conseil de surveillance de l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris consacrée à l'examen du Budget 2010 de l'hôpital (état prévisionnel des recettes et des dépenses - EPRD)".
Motion
Cette motion était présentée par Jean-Paul Huchon, président de la région Ile-de-France, et Jean-Marie Le Guen et Jean-Louis Missika, adjoints au maire de Paris, Bertrand Delanoë.
Le conseil de surveillance -composé de 15 membres- est une nouvelle instance dans le monde hospitalier, créé par la loi Bachelot de 2009, pour remplacer les conseils d'administration. Son rôle, surtout consultatif, est de se prononcer sur la stratégie de l'hôpital et de contrôler sa gestion. Il est composé en outre de cinq représentants des collectivités territoriales.
Cette motion "dénonce la réduction des moyens affectés à l'AP-HP, la suppression de plus de 800 emplois et la grande faiblesse de l'investissement; autant d'éléments qui sont contraires aux engagements réitérés par les pouvoirs publics et qui sont susceptibles de remettre en cause la qualité des soins".
Elle "considère que certains éléments budgétaires qui lui sont présentés sont susceptibles d'être affectés d'un aléa significatif(...) On peut donc craindre que le déficit s'avère plus important que prévu".
Prise en compte
Selon la mairie de Paris, Jean-Marie Le Guen et Jean-Louis Missika souhaitent que les tutelles de l'AP-HP "prennent en compte ce vote des représentants des personnels, des usagers et des élus sur le budget 2010" et "mettent un terme à cette entreprise de fragilisation de l'hôpital public francilien".
De son côté, la direction de l'AP-HP a indiqué dans un communiqué mercredi soir avoir présenté lors du conseil de surveillance un "budget qui s'élève à 6.5 milliards d'euros", avec "un déficit prévisionnel de 94,5 millions d'euros".
"Au titre de cet exercice budgétaire, la masse salariale devrait progresser de près de 1% et les dépenses à caractère médical de 3,7%", a précisé la direction.
"Ce budget, exigeant mais réalisable, prévoit une évolution de l'activité de 1% en hospitalisation complète et une quasi stabilité des recettes facturées à l'Assurance maladie", a-t-elle ajouté, en soulignant que l'AP-HP maintiendrait en 2010 "son niveau d'investissement à hauteur de 500 millions d'euros".