A chacun son interprétation du bonheur. Y’en a ceux qui pensent que le synonyme de la plénitude c’est la paix, celle qui vient de l’intérieur et d’autres qui conjuguent le bonheur dans le sens de l’épanouissement matériel. Qui a raison? Qui a tort? Comme pour toutes les choses de la vie rien n’est complètement arrêté, ni figé. Et les clichés ont la vie dure. “L’argent ne fait pas le bonheur.” Ou si partiellement, ou peu, ou totalement ou pas assez. On ne sait plus jusqu’où l’être humain est prêt à aller. Et pour être satisfait à partir de quel montant son bonheur pourrait être assuré. Selon une étude américaine qui vient d’être publiée “au-delà d’un revenu annuel de 75’000 chf par ménage aux USA, le bonheur se transforme en malheur et gare si l’argent arrive à manquer il entrainera également le même sort pour son auteur. Question d’équilibre, il ne faut pas gagner plus que 75’000 chf. par couple et il ne faut pas manquer d’argent non plus! Parole américaine signée par Daniel Kahneman, lauréat du prix Nobel d’économie en 2002. Voilà pour le côté scientifique made in USA. En Suisse, 75'000 chf. par couple c'est tout juste! Il faut revoir cette étude pour évaluer le prix du bonheur en Helvétie.
Moi mon bonheur se résume à une liste longue mais raisonnable. Avoir un salaire décent qui me permet d’honorer mes nombreuses factures mensuelles. Et profiter du peu qui me reste pour enjoliver mon quotidien. Se payer un verre ou un resto, acheter un journal, un livre ou un CD, aller au cinéma, profiter d’un coucher ou d’un lever de soleil avec l’être cher, goûter aux nombreux délices de la vie sans forcément délier sa bourse. Il paraît que nous sommes nombreux à partager les mêmes convictions sur le bonheur mais que le nombre de ceux qui n’arrivent pas à atteindre un tel objectif est hélas encore plus élevé! Comme quoi le bonheur des uns ne correspond pas forcément au bonheur des autres. Je sais je viens de détourner le célèbre adage... c'est un bonheur aussi de jouer avec les mots!
(texte et photo)
Texte paru dans la dernière édition du blog collectif. A lire les contributions de Jean-Marie Gumy, Danièle Bianchi, Robert Conrad, Marie-France de Meuron, Djemâa Chraiti et Pierre Jean Ruffieux