Magazine Cuisine

VdV #9, le vin à l'affectif

Par Maigremont

Yop. C'est le dernier "dredi" du mois et même de l'année. C'est donc VdV's day. D'abord le thème de cette version 9, élaboré et murement pensé par Monsieur Slurp ®, dit mézigue, dit le p'tit gars là-bas dans sa campagne suisse, the Estèbe :  un vin "que vous aimez pour des raisons extra-œnologiques. Pour des raisons sentimentales, culturelles, intimes, esthétiques, affectives, mémorielles, etc."

Le vin que j'ai décidé de vous raconter, ne cherchez pas à le comparer à un autre vin. Il est unique.
OK, d'accord, mais pourquoi ???

  • Premièrement les cépages : nous sommes dans le sud-ouest de la France et les cépages sont gros manseng et petit manseng : des cépages pyrénéens plus connus pour être utilisés à Jurançon.
    Le Gros Mensang donne de l'acidité et la structure générale du vin car majoritaire. Le Petit Mensang est parfait pour recevoir la pourriture noble. Du coup, ce sont des arômes de fruits confits, exotiques et des notes miélées que l'on retrouve.
    Mais pour le différencier de son cousin situé à 50 kilomètres plus au sud, 3 autres cépages sont autorisés pour compléter et le rendre finalement unique, mais seulement pour les secs :
          - L'arrufiac, cépage local de la vallée de l'Adour. Il donne un certain caractère, finesse et élégance.
           - Le Petit Courbu qui donnera à tout ce petit monde une certaine rondeur.
           - Enfin pour terminer, on pourra complèter jusqu'à 10 % de sauvignon

  • Deuxièmement, sa déclinaison. Tantôt sec, tantôt moelleux et jusqu'à liquoreux même (en vendanges tardives).
    Les secs iront très bien avec les poissons. Les moelleux pourront se boire simplement en apéritif, avec un foie gras (c'est d'actualité) ou bien en dessert à base de fruits jaunes, exotiques ou d'agrumes ou même délicieux avec ces mêmes fruits seuls.

  • Troisièmement sa situation. Parce que les non initiés de ce vin n'attendront même pas de terminer la lecture de ce poste pour aller voir d'ou vient ce Big Deal. Ce vin partage son aire d'appellation avec son cousin le Madiran, seigneur rouge du Béarn. 270 ha seulement qui sont cultivés sur 3 départements français (Haute-Pyrénée, Pyrénées-Atlantique et Gers). C'est juste un peu plus étendu que la fameuse AOC Côte-Rôtie par exemple. 

  • Et enfin quatrièmement, parce que c'est le thème de ce 9 ème volet des ces VdV, c'est le vin préféré de ma femme ! Allez, je ne vous fais pas languir plus longtemps, il s'agit du Pacherenc du Vic Bilh. Et comme ma douce l'aime, je l'aime un peu beaucoup également (qui ça ?). Un jour, il y a quelques années, alors que je n'y connaissais pas grand chose en vin (mais pas vraiment plus aujourd'hui), un ami m'a parlé de cette petite AOC. Je l'ai trouvé la semaine suivante dans un hyper (et oui) : la bouteille me faisait de l'oeil. En le goutant avec ma douce, nous l'avons adopté depuis ce jour. Et depuis, les meilleurs producteurs prennent place dans la cave.

Alors pour coller au 9 ème thèmes de ces VdV, on a ouvert une des ces quilles : un Pacherenc du Vic Bilh 2003 du Château D'Aydie, 100 % petit mensang passerillés.
La robe est vieil or, pas très lumineuse. Le nez élégant et complexe est d'emblée orienté sur les fruits exotiques (mangues, ananas), les fruits jaunes et les agrumes (orange et mandarine). La bouche propose une liqueur fine, ni explosive ni lourde. L'acidité est agréable. On retrouve dans la longue finale gourmande, ce mélange exotique et d'agrume. Pour l'occasion, nous l'avons testée en fin de  Noël avec quelques clémentines : c'était super bon !


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Maigremont 849 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines