Pendant les cinq premières minutes, Riner a assez largement dominé le combat. Le Japonais, lui, n’a pris aucun risque et s’est contenté de contre-attaquer. Les arbitres auraient alors pu lui infliger une seconde pénalité, qui aurait donné un yuko et donc la victoire à Riner.
Au lieu de ça, ils ont laissé le combat continuer jusqu’en prolongation. Pendant ces trois minutes, le Japonais a été un peu plus incisif. Au moment de la décision aux drapeaux, les deux hommes étaient plus ou moins égalité. Mais à Tokyo, le Japonais avait plus de chances de l’emporter. « Ce n’est pas forcément l’esprit du judo, estime Benoît Campargue. Et je croyais qu’au Japon, on le respectait. On est peut-être un petit peu jalousé. On est la deuxième nation mondiale et c’était peut-être un peu trop… »
De son côté, Daiki Kamikawa a évidemment évité d’alimenter la polémique. « J’ai gagné, les arbitres en ont décidé ainsi, il n’y a rien à dire, a-t-il simplement lâché. J'espère reprendre Teddy en finale des mondiaux à Paris l'an prochain. » Le revanche vaudra son pesant d’or.