Pour la première fois depuis 2006, les universités enregistrent un taux d’inscriptions à la hausse
Les facultés connaissent une hausse du taux d’inscriptions de 1,6% cette année, avec 1,4 millions d’étudiants. Un chiffre qui peut paraître anodin, mais qui indique tout de même une inversion de tendance. En effet, depuis plusieurs année, notamment depuis 2006 et les mouvements anti-CPE, les inscriptions baissaient à chaque rentrée.
L’autonomie des universités
Une revirement, qui, pour Jacques Fontanille, vice-président de la conférence des présidents d’université, pourrait être imputable à la loi sur l’autonomie : « Partout en France on a amélioré l’accueil pédagogique et l’insertion professionnelle est devenue une préoccupation de tous les instants. D’ici deux à trois ans, nous sentirons concrètement les bénéfices de cette nouvelle dynamique ».
L’écart persiste entre facultés et grandes écoles
Louis Vogel, président de l’université Paris II Panthéon-Assas reconnait l’amélioration, mais tempère reste préoccupé : « Il y a peu, la France investissait 14 000 € pour un élève de prépa contre 6 800 € pour son camarade de fac. Aujourd’hui c’est 9 000. On est loin du compte. (…) Autre problème : entre les grandes écoles, les centres de recherches et les universités, la France est trop dispersée pour rivaliser avec les meilleures universités. »
L’Unef veut plus
Jean-Baptiste Prévost, président de l’Unef, abonde dans le même sens et rajoute que l’échec des néo-étudiants doit maintenant devenir une préoccupation prioritaire : « Il y a bien quelques prérentrées, un peu de tutorat, mais où sont les dédoublements d’amphis ? Pourquoi n’y a t’il pas plus d’heures de cours en Licence ? »
Voir notre émission Face aux jeunes sur le thème de l’autonomie des universités.
Source Le Parisien-Aujourd’hui en France