Alfa 8C Competizione, deux tours de plaisir !

Publié le 13 septembre 2010 par Sportcarsfr

13 septembre 2010

Dans le cadre du Alfa Master Drive ( voir ici), j'ai eu le plaisir de prendre le volant, pour deux (trop) petits tours de l'anneau de vitesse de Fontange, d'une des plus belle réalisation de ces dernières années : l' Alfa 8C Competizione. Avant de parler sensations, un petit rappel s'impose pour ceux qui auraient déjà oublié à qui on a à faire !

L' Alfa 8C Competizione a été dévoilée sur le stand Alfa Romeo au Salon de Genève 2007. Directement issue du concept car du Salon de Francfort 2003, elle est le fruit d'une coopération entre la marque au trèfle et celle au trident (Maserati).

La ligne et le nom s'inspirent du passé glorieux du constructeur, car le nom 8C caractérisait, dans les années 30 et 40, les voitures (tant de compétition que routières) équipées du moteur huit cylindres mis au point par le concepteur Vittorio Jano. Le terme " Competizione", quant à lui, se veut un hommage à la "6 C 2500 competizione", coupé de sport confié en 1950 au couple Fangio - Zanardi lors de la célèbre " Mille Miglia ".

Donc, " 8C Competizione " loin d'être un nom de fantaisie, est un trait distinctif de l'histoire sportive de la marque.

V8, 4.7l, 450 chevaux... le cœur du réacteur !

Le moteur est un 8 cylindres en "V" de 90° de 4691 cm3, qui développe une puissance maximale de 450 ch à 7000 tr/mn, un couple maximal de 470 Nm à 4750 tr/mn, en tournant à un régime maximum de 7500 tr/mn.

Mais les géométries d'admission et d'échappement - conjuguée avec l'adoption de variateurs de calage à actionnement continu sur les arbres à cames d'admission, avec l'optimisation de la chambre de combustion et avec le réglage ciblé du moteur - permettent d'obtenir 80% du couple maximum dès 2 000 tr/mn.

Lors de la prise en mains, ce qui fait plaisir, c'est le temps de réponse court à la sollicitation des gaz. En plus, une attention particulière a été portée à l'optimisation sonore de l'admission et de l'échappement, en recherchant des timbres capables de rendre la voiture immédiatement reconnaissable. Il en résulte un son caractéristique et "plein", accentué par un système d'admission à haute perméabilité et par un circuit d'échappement doté de soupapes à commande électronique, qui mettent en valeur la sonorité de la voiture, dans le plein respect des contraintes d'homologation et des normes en matière d'émissions sonores.

Et concrètement ? On ne s'en lasse pas !!!

Sur les deux tours de l'anneau de vitesse de Fontange, on prend un malin plaisir à rentrer un rapport alors que cela n'est pas indispensable, juste pour voir l'aiguille bondir et entendre le moteur prendre des tours...

En phase de décélération, le rétrogradage s'accompagne non seulement d'un coup de gaz, mais aussi et surtout d'une déflagration ! On en redemande !

Bien entendu, je n'ai pas pu tester le comportement de l' Alfa 8C Competizione, car nous avions pour instruction de garder une allure très raisonnable dans les deux virages relevés qui relient les deux lignes droites... Mais si on se réfère à la fiche technique, on s'aperçoit que la 8C dispose d'une architecture "transaxle" avec boîte de vitesses arrière, qui fait partie du patrimoine d'Alfa.

Afin de "coller" la voiture à la piste, les ingénieurs ont choisi des pneumatiques de 20", chaussés de 245/35 à l'avant et 285/35 à l'arrière.

L'architecture du groupe moteur/boîte de vitesses permet une répartition idéale des poids, au profit de la maniabilité de la voiture. Grâce à la dimension axiale compacte du moteur et à son intégration avec les éléments du châssis dès les premières phases de développement, l'ensemble motopropulseur occupe une position très reculée, typique d'une voiture à la vocation résolument sportive. Le différentiel permet de gérer efficacement les accélérations, au bénéfice de la stabilité en toutes circonstances.

Quelle ligne !

La boîte de vitesses à six rapports, avec sélection électronique des vitesses à l'aide des leviers situés à l'arrière du volant, permet des changements de rapports très rapides. Elle peut fonctionner en mode automatique (et passe toute seule les rapports à l'approche de la zone rouge) ou en mode entièrement "manuel" et c'est vous qui décidez quand il faut passer la vitesse supérieure.

Côté structure, l' Alfa 8C Competizione dispose d'une coque réalisée en fibre de carbone, ce qui se voit bien sur les photos du capot moteur. Les contre-portes sont aussi dans cette matière et la finition mate est de belle facture. Au final, la balance annonce 1676 kg selon Zeperfs ainsi que 23.4 secondes au 1000 m DA, 16 secondes sur le 0-200 km/h et 292 km/h en vitesse de pointe.

On n'aborde ici le thème du goût et des couleurs... Pour ma part, je dois avouer que cette ligne me séduit par sa simplicité et son harmonie. L'inspiration est issue du passé : la 33 Coupé Stradale, la Giulia TZ et tant d'autres et c'est une bonne source !

Une attention particulière a été portée à l'effet "de sol" ce qui a permis d'obtenir un Cz (coefficient de déportance) négatif qui, comme sur les voitures de compétition, contribue à améliorer la stabilité à grande vitesse.

A l'intérieur, l'habitacle est caractérisé par l'utilisation de matériaux composites, notamment au niveau de la planche de bord et des panneaux. Les sièges sont en fibre de carbone et peuvent être réglés et personnalisés en fonction de la morphologie des occupants.

Le soin du détail permettra la personnalisation de la voiture selon les goûts du client, lequel peut choisir parmi plusieurs niveaux de finition et solutions esthétiques. Les valises que l'on voit sur les photos sont en option.

Pour ma part, le bruit d'un moteur a une place très importante dans le plaisir que me procure une voiture (libre à vous de ne pas être d'accord...). Et avec l' Alfa 8C Competizione, on se régale... On en prend plein les oreilles. Bien sûr on est loin d'une F430 Scuderia, mais elle n'ont pas la même philosophie. En usage sportif, l' Alfa 8C Competizione un vrai plaisir auditif !

Pour l'anecdote, "ma" 8C a été essayée par Auto-moto en vidéo !