Magazine Régions du monde

82. Le wwoofing, mode d'emploi

Publié le 13 septembre 2010 par Melaniepiqpiq
« Wwoofing? Kekséksa? » entends-je d'ici se demander certains. Je ne leur jetterai pas la pierre car il y a quelques mois encore, j'ignorais moi aussi complètement ce qui se cachait derrière cet acronyme. Ça signifie « Willing work on organic farms », soit « travail volontaire dans des fermes bio »(à peu près), pour ceux qui sont vraiment trop nuls en anglais. C'est en Nouvelle-Zélande que j'en avais entendu parler pour la première fois, c'est très répandu là-bas. Voici le principe: découvrir le quotidien dans des fermes bio (ou qui essaient de le devenir progressivement) en y donnant un coup de main contre le gîte et le couvert.
Ça existe dans une cinquantaine de pays (même en France!), ceux que ça intéresse pourront trouver plus d'informations sur http://www.wwoofinternational.org/
Une formule de rêve pour moi qui mourais d'envie de découvrir l'Italie rurale mais ne pouvais pas me permettre de dépenser des sommes astronomiques!
Deux semaines avant de partir, je me suis inscrite en ligne à l'association et ai reçu (par mail) la liste avec les adresses des fermes ainsi que ma carte d'adhérente pour un an(par poste). Le prix varie selon les pays, pour l'Italie c'est 25€.
Je ne m'y suis pas vraiment prise à l'avance (moi et l'organisation...): c'est seulement arrivée à Rome que je me suis posé la question de savoir où j'allais atterrir quelques jours après. J'ai étudié la liste des fermes du Latium et en ai sélectionné quelques-unes. Mes critères de sélection: 1)qu'il y ait des animaux, si possible à traire;-) 2)que la ferme ne soit pas trop grande (pas envie de me retrouver avec 15 autres Wwoofers: c'est English speaking assuré et moi je veux parlare italiano!!) 3)qu'on n'y parle pas français (les langues parlées sont en général spécifiées sur la liste).
Deux coups de fil plus tard, l'affaire était réglée! L'entretien d'embauche téléphonique a été sommaire: Chiara m'a juste demandé mon âge, et si par hasard je n'avais pas peur des animaux, parce que récemment ils étaient tombés sur une fille qui avait une peur panique des poulets (!). Il ne me restait plus qu'à envoyer un mail avec mon horaire d'arrivée à Viterbo (ville la plus proche de l'exploitation agricole, à 1h au nord de Rome). Après avoir vérifié les horaires sur Internet, j'ai sorti mon plus bel italien pour leur écrire que j'arriverais à 20h03 le surlendemain et demander si quelqu'un pouvait venir me chercher à la gare. J'ai demandé à l'ami Paolo de corriger les fautes et j'ai envoyé. Deux jours après, avant de partir, je regarde mes mails pour être sûre que quelqu'un viendra me chercher. Là, stupéfaction: en guise de confirmation, on m'avait écrit (je traduis): « Salut Mélanie, qu'est-ce que c'est, cette histoire de 11 secondes? Ciao »
Je relis mon mail et m'aperçois avec horreur que ce petit plaisantin de Paolo avait ajouté à mon insu « e 11 secondi » après mon heure d'arrivée (20h03). Inutile de dire que je l'ai frappé.
Je m'arrête ici pour faire durer le suspense: y avait-il quelqu'un pour m'attendre à 20h03 et 11 secondes sur le quai de la gare de Viterbo?
Réponse dans le prochain post.

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Melaniepiqpiq 6 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte