Il est des sujets qui sont récurrents, des petites choses dont on parle tout le temps. Twitter n’échappe pas à la règle. Nous pouvons distinguer trois ou quatre axes bien définis. Le cul, la politique, l’actualité, le sport (lisez le foot). Chaque domaine possède ses propres élites, ses têtes de gondoles.
Le Cul
Il y a donc ceux qui ont fait du cul un fond de commerce. Certains le font avec une certaine élégance, d’autres, moins. Dans les deux cas, on ne viendra pas leur chercher de noises. Le cul, tout le monde il y joue, tout le monde il en croque (ou aimerait en croquer, c’est selon). Et puis, libre à chacun de suivre ou non ces comptes, de cliquer ou non sur les liens marqués #NSFW (Not Safe For Work > ne pas ouvrir au boulot !!).
Les Guignols de l’Info
Nous avons ensuite ceux, que j’appelle avec une certaine affection, les « Guignols de l’Info ». Humour noir, sauce piquante, dérision, tout est bon pour faire de l’actu une source d’humour corrosif. Comme dans tout, on ne peut pas être au top 24/24, et s’il existe du déchet, il n’en demeure pas moins que l’aspect corrosif fait son effet. A côté des humoristes, vous trouverez les PPD en herbe. Jamais avares de bons liens, de commentaires posés, etc. C’est moins drôle, mais si vous souhaitez un regard façon 20h00, n’hésitez pas.
Le Foot et le Sport
Troisième mamelle des time line, le sport. Avec une large part consacré au foot. On ne va pas s’éterniser là-dessus. La seule chose notable : on ne se fout pas sur la gueule sur Twitter comme on le ferait dans un stade. C’est déjà une bonne chose. Alors, si vous souhaitez un remake-remix de Stade 2 et Téléfoot, foncez !
Venons en au plat de résistance, là où toute la connerie du genre humain s’exprime dans toute sa grandeur et sa décadence. La Politique. Ou ce qu’il en reste.
La Politique, c’est quoi ?
Définir la Politique, c’est juste le bordel. La définition donnée par les différents dictionnaires est longue comme le bras ! Ce que nous pouvons en ressortir est « qui a rapport à la société organisée » – « Qui concerne chaque État considéré sur le plan administratif comme une entité souveraine. » – « Qui régit la conduite des affaires de l’État. » Bon, nous avons donc nos grandes lignes. Une personne qui se dit avisée insistait pour dire que « la Politique c’est le savoir vivre ensemble ». J’ai beaucoup aimé cette définition, nous allons voir pourquoi.Che Guevara !
Sachez que Twitter se veut de gauche. Tout du moins, ceux qui votent à droite, on ne les entend pas des masses. Sachez également qu’il est de bon ton de taper ouvertement sur la gueule du Président sortant. Actuellement, c’est l’ami Sarko qui en prend pour son grade. A tort ou à raison, chacun ira de sa propre opinion. Mais si vous souhaitez vous attirer la sympathie du réseau, allez-y, tapez fort !
Le gentil salarié, le méchant patron
Ensuite, il ne fait pas bon être patron. Je ne parle pas de freelance, ça, c’est hype. Non, je vous parle du mec qui s’engraisse salement sur le dos de ses quelques pauvres salariés payés à coups de mines. Celui-là, il n’est pas le bienvenu. Ou alors pour exprimer son potentiel SM : J’en prends plein la tronche et j’en redemande.
La politique : le savoir vivre ensemble
Être de droite sur Twitter, en ce moment, c’est pas des vacances (l’inverse sera vrai aussi quand la gauche sera au pouvoir je pense). C’est là que j’en reviens à ma définition favorite : » la Politique c’est le savoir vivre ensemble« .
Si je comprends bien cette jolie phrase, elle est un peu chargée de sens civique, elle sous-entend l’écoute, la tolérance, l’ouverture vers l’autre. Or, ce qui me frappe depuis que je parcours les empoignades faussement teintées de politique sur Twitter c’est justement l’absence de tout cela. Le but du jeu n’est pas d’écouter l’autre, mais bien de lui étaler sa science, et ses pseudos arguments, sous prétexte d’études supérieures, sous prétexte de connaissance du monde la politique (connaissance chèrement acquise en lisant les Echos, Le Monde, ou mieux, l’Huma et Libé – ces deux derniers étant hype de nos jours). Nulle question d’écoute : je parle, tu la fermes. Je sais ce que je dis, j’ai raison, toi tu dis des conneries. Question ouverture vers l’autre, ça envoie du lourd n’est-ce pas. Quant à l’aspect civique, n’en parlons pas !
Abstentionniste ? A mort !!
Alors, ne venez surtout pas dire que vous êtes abstentionniste ! Là, c’est le crime. Cette position ne peut être une opinion défendable. Il faut voter ! Point barre. C’est votre devoir, et on se fout de savoir pourquoi vous ne le faites pas. Vote ! Sinon, ferme ta gueule. Dans mon cas, j’ai exprimé les raisons de ce choix. Mais visiblement, tout le monde s’en fout.
La grève, c’est bien !
Dernièrement, j’ai ouvert ma gueule sur le sujet des grèves. Je l’ai fait avec une certaine force, histoire que le message soit entendu. Parce que si l’on est contre la grève, il vaut mieux parler fort pour être entendu. Je me suis retrouvé classé dans une mouvance d’extrême droite, traité d’abrutis, d’individualiste, et j’ai perdu quelques followers au passage.
Reprenons : Dire que les grévistes nous prennent en otages, nous polluent la vie régulièrement, plombe la compétitivité du pays, ce sont donc des idées de droite. Soit. Mais personnellement, je ne me sens pas proche de la droite ou de la gauche. Je dis simplement ce que je pense. Le débat n’était pas encore ouvert, on me classe donc à droite, et ensuite, on me tape dessus parce que justement, je suis de droite. Je suis donc forcément un con. Veuillez noter que l’on pourrait prendre le problème à l’envers, ça fonctionnerait aussi. Ce que je veux dire, c’est que ceux de Gauche prennent ceux de droite pour des cons, et inversement. Avec ça, on va loin.
Comment dit-on ? Ah oui, diviser pour mieux régner. Mais c’est moi qui n’ai pas compris et qui fais le jeu du gouvernement. Sans nul doute.
Savoir vivre ensemble ? Pas gagné.
Alors, je veux bien que l’on vienne me dire que la Politique, c’est le savoir vivre ensemble, que c’est la gestion de la cité, son organisation, bla, bla, bla. Mais que les personnes qui viennent donner des leçons de politique apprennent à écouter, pour de vrai. Ecouter, comprendre, analyser. Pas seulement écouter dans le sens « ah oui, toi, t’es de droite ou de gauche ». Parce qu’une société, si c’est une somme d’individus, cette somme, c’est Un individu, plus un autre, plus autre… Ecouter son prochain, ce n’est pas de la politique, c’est simplement du respect. Ne pas l’insulter parce qu’il pense différemment de vous, c’est aussi du respect.Écouter l’autre pour chercher la faille dans ses dires, tout faire pour lui faire comprendre qu’il dit des conneries, tout faire pour le faire changer d’avis, le rallier à ses propres idées, je n’appelle pas cela « Savoir vivre ensemble ».
Vouloir être respecté lorsque l’on ne respecte pas l’autre, c’est une forme d’abus. Avant de venir dire aux autres comment il doivent faire, il faut avant tout s’appliquer ses propres principes. Ca me rappelle tous ces petits gars en bas de la cité, qui ne respectent rien, ni personne, et viennent se plaindre qu’on ne les respecte pas plus que cela. Etonnant non ?!
En arriver à se balancer des injures pour des question de gauche/de droite, je trouve cela bien malsain. Mais n’allez pas dire à ces gens que ce sont des fanatiques. Il défendent un point de vue, c’est différent, c’est pas du fanatisme. Ah.
Dehors !
Fait rare, je viens de virer un personne de ma time line pour toutes ces raisons. C’est facile de donner des leçons parce que l’on a fait des études. C’est facile de jouer l’omniscient parce qu’on lit les Echos et autres magazines éco-politiques. Mais quand on est déjà pas foutu de respecter son voisin de table au quotidien, je crois qu’il est temps de revenir au fondamentaux. Et sur Twitter, tout comme dans la rue, ils sont nombreux à être ainsi.
A force d’insultes, j’ai finalement viré la personne en question. Recevoir des leçons d’une personne incapable de se les appliquer, j’ai du mal. Et puis, quand on annonce « S’il me faut marche sur mes amis pour réussir, ça ne me pose pas de soucis« , ok, soit, mais va marcher ailleurs que sur mon dos s’il te plaît. Savoir vivre ensemble qu’elle disait cette personne ? Oui, visiblement, on ne partage pas le même savoir.