[Découverte] La Mosca

A une époque où la caféine est élevée au rang de drogue, le chocolat et le café sont des denrées rares et prisées. La compagnie Kashoo a le monopole sur ces produits et envoie régulièrement des travailleurs sur une île pour en récolter. Hiken fait parti d’un de ces groupes. Mais il va découvrir que cette île recèle d’autres dangers quand ils sont attaqués par des monstres.

Après lecture des 5 premiers tomes, La Mosca est un thriller haletant, mélange du Roi des Ronces et de Battle Royal.

La Mosca démarre fort, très fort même. Pas de phase introductive à rallonge, pas de longueur, et cela, jusque dans le tome 5. C’est d’ailleurs là sa principale qualité car en plus de nous offrir un rythme effréné, l’histoire est réellement intéressante et plus complexe qu’une simple succession de combats. Je pense que ce manwha ne sera pas très long, vu les révélations dont on dispose déjà (tout en gardant des zones d’ombres, rassurez-vous).

Un monstre pas beau

Le coté monstrueux n’est pas inutile et trouve une explication (à laquelle on adhère ou pas) dans le fond même du scénario. En effet, il symbolise le danger des drogues et des conséquences sur le comportement. Fatigue, insomnie, folie, malaise, tout ce qui affecte la vie d’un homme. Mais le manwha condamne aussi les grands groupes qui exploite l’homme à des fins douteuses pour le profit, en oubliant parfois la condition humaine (travail à la chaine par exemple). Le tout enveloppé d’une violence sanglante, qui rappelle à quel point les hommes peuvent être barbare quand la situation dérape.

Ca saigne bien

Hiken, le héros de la série, est un jeune homme qui cherche une chose bien particulière sur cette île maudite. Le plus étonnant est qu’il semble trouver sa place dans ce lieu où le plus fort survit. Cela lui vient des combats de rue, dans lequel il excelle. Nakai, son compagnon de fortune, lui ressemble mais est beaucoup moins expressif. Les deux hommes semblent être très différents mais sont en réalité très proches, exceptés dans leur attitude. Tous deux sont là pour rechercher quelqu’un et sont près à tout pour y parvenir. Si bien que ce sont eux qui sont les plus disposés à survivre. Le côté obscur des personnages est très présente à chaque situation, si bien qu’on les croirait parfois mauvais.

Le dessin est très agréable, très expressif, et m’a fait penser à celui de Jackals. Les personnages ont de grands yeux, qui mettent en avant leurs émotions, essentielles pour l’auteur. Les combats sont claires et fluides, souvent sur des pages entières, s’attachant aux détails, comme la sang (qui gicle parfois à foison).

La Mosca est une merveille qui, j’espère, restera ainsi. Ne vous laissez pas avoir par les monstres, ils ne sont là que pour souligner les points importants et relever le scénario. Ki-oon a encore frappé juste.