Le principe peut surprendre, mais ne contredit pas tout à fait l’intérêt de Total, qui en subventionnant l’achat de voitures à faible émission de CO2 espère accroître le nombre de véhicules en circulation, donc la consommation d’essence.
Mais ne l’oublions pas, c’est sous la contrainte que Total prend cette décision : aux termes de la loi Grenelle II, les carburants verseront à l’État une pénalité de 1,8 milliard d’euros s’ils n’encouragent pas les économies d’énergie. On comprend que Total cherche à faire contre mauvaise fortune bon coeur.
L’ennui, c’est que la subvention devrait s’élever à 200 € par véhicule. Pour rappel, la prime à la casse s’élève aujourd’hui à 500 € et n’a pas empêché, loin de là, la chute des ventes d’automobiles. Quand la prime aura disparu pour de bon, les 200 € de subventions « généreusement » octroyés par Total seront évidemment loin de suffire pour stimuler la demande. Mais les voitures vertes achetées seront néanmoins subventionnées. Autrement dit, il est probable que Total ne gagnera rien à appliquer les dispositions de Grenelle.
Question bonus : comment Total compenserait-il cette perte sèche ?
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