Saluons
tout d’abord ce cinquantième volume de Diérèse
et l’énergie déployée par Daniel Martinez qui, inlassablement, rassemble chaque
trimestre de copieux sommaires avoisinant 250 pages. Diérèse n’est pas, à mon sens, reconnue comme elle le mériterait.
Son maître d’œuvre, sans doute, n’a guère le temps de s’occuper de
communication. Mais, au fil des parutions, les auteurs participants se sont
multipliés, créant ainsi autour d’eux un phénomène de « bouche à
oreille » qui fait que Diérèse a
fini par trouver sa place dans le paysage revuistique. Une fois n’est pas
coutume, c’est Michel Lamart qui signe l’éditorial, imaginé en dialogue entre
Calliclès et Socrate. Ce numéro 50, qu’il serait trop long de détailler ici,
consacre son troisième « cahier » à Claude Pélieu, « le poète
beat français de la vallée des Mohawks », disparu en 2002. Bruno Sourdin
avait obtenu l’autorisation de rassembler une vingtaine de poèmes issus d’un
tapuscrit offert par Pélieu, intitulé poèmes
éparpillés. On pourra lire encore quelques lettres de Pélieu envoyées à
Bruno Sourdin en 1992 et 1993. Autant de pièces venues se rajouter à d’autres
publications récentes autour de ce poète singulier, menées grâce à la volonté
d’amis fidèles. L’espace Diérèse,
c’est aussi de nombreuses pages de récits, de libres propos, de chroniques
littéraires, cinématographiques…Sans oublier, bien sûr, la création poétique,
française et étrangère. Pour cette dernière, on pourradécouvrir l’allemand Durs Grünbein et le
macédonien Nikola Madzirov. Côté français, parmi d’autres, Jacques Ancet et
Alain Duault… L’entreprise Diérèse ne
connaît pas la crise. Les poètes lèvent leurs vers à sa santé !
Diérèse, N°50 ; 8 avenue Hoche 77330 Ozoir-La-Ferrière. 10 €
par Alain Helissen