Les pâtes de fruits d’Auvergne
La fabrication de la pâte de fruits est très ancienne sur le Puy-de-dôme. L’origine de cette confiserie remonte au moins jusqu’au XVème siècle. La réputation des pâtes de fruits d’Auvergne, notamment les pâtes d’abricot, n’est plus à faire : ces produits étaient fréquemment offerts comme présents aux personnalités de passage.
Rappel historique :
Les pâtes de fruits comptent parmi les plus anciennes friandises découvertes par les Croisés en Orient. Leur succès auprès des gourmands n’a eu de cesse d’augmenter depuis le jour où des confiseurs de Clermont-Ferrand et de Riom lancèrent la mode des « confitures sèches » aux abricots et aux pommes. Fins stratèges du marketing avant l’heure, ils eurent l’idée d’en faire des produits d’exception pour personnalités d’exception. Délicieuses et très faciles à transporter, les pâtes de fruits étaient offertes aux grandes personnalités de pouvoir partout en France, dès le XVème siècle.
Ses origines :
Au Moyen-âge, les pâtes de fruits constituaient un moyen sûr de conserver les fruits et de les consommer en toute saison. Elles deviendront très vite un mets de choix sous le règne de Louis XI. Cette confiserie appréciée des plus grands a connu finalement son âge d’or sous le Second Empire, grâce au Duc de Morny qui installa en Auvergne la sucrerie de Bourdon, fournisseur en sucre des fabricants de pâtes de fruits.
Petite anecdote :
Dans l’antiquité, les hommes assuraient la préservation des fruits grâce au miel. Il était courant que l’on fasse bouillir les fruits dans du miel afin de les garder intacts. Plus tard, au Moyen Age, l’introduction du sucre permis d’améliorer la technique de confisage.
Secrets de fabrication :
Les pâtes de fruits d’Auvergne sont fabriquées à partir de pulpe de fruits et de sucre. Leur qualité tient à leur richesse en pulpe de fruits nobles (2/3 minimum de pulpes de tout fruit excepté la pomme) : en premier lieu abricots mais aussi prunes, poires, fruits rouges… Tout d’abord, les fruits sont passés à l’eau bouillante pour les amollir. Par écrasage sur tamis et tamisage, on en extrait alors la pulpe, qu’on fait réduire par évaporation jusqu’à moitié de son poids de départ, dans une chaudière chauffée à la vapeur. On ajoute le sucre, en moyenne à poids égal. Puis le mélange est longuement cuit jusqu’à consistance adéquate. Il est enfin coulé en plaques lissées, ou dans des moules de fer blanc.
Source : Le Sucre