Qui aurait pu imaginer que ce petit village de Gascogne, qui parait perdu dans les collines gersoises, a été le fief d'un des grands comté gersois au Moyen-Age ? Comté qui aujourd'hui est encore délimité et qui est toujours présent dans son nom : l'Astarac.
Il y avait, là, au Xe siècle, un château qui se trouvait sur une motte castrale. Ce château n'est plus, ou plutôt il s'est apparemment transformé en château d'eau, puisqu'à cet endroit, un haut bâtiment qui fait office de réserve d'eau pour les environs a été construit.
La construction de ce château d'eau, qui je dois l'avouer, me fait bizarre quand je contemple le village, a permis de faire quelques fouilles qui ont confirmé l'existence d'un château à cet endroit grâce à quelques trouvailles datant du Moyen-âge. En quoi ce château aujourd'hui disparu est-il si important ? Parce qu'il a été la toute première résidence des fameux comtes d'Astarac alentours des années 920-930. C'est un certain Arnaud Garcia, héritier dudit château par son père, qui n'était autre que le Comte de Gascogne, qui a fondé le comté d'Astarac dont Mont d'Astarac fût la première capitale jusqu'à céder ce titre à la commune de Simorre à la fin du XIII è siècle.
Mont d'Astarac a été un village médiéval fortifié, encerclé d'un fossé et l'édification de la tour-porte est la preuve qu'il était aussi entouré d'un mur de fortifications.
Les familles propriétaires des lieux se succèdent au fil du temps, puis à la Révolution Française, comme les noms de "noblesse" sont traqués, Mont d'Astarac devient "Montagnard" probablement due à sa position géographique , sur les sommets gersois, face aux Pyrénées tout comme le "Mont" du toponyme médiéval et actuel. Tout est bien calme ensuite, le village retrouve son nom et aujourd'hui arbore deux monuments exceptionnels : l'église et ses peintures murales et la belle tour-porte sur lesquelles je reviendrai cette semaine.