Une palombière, c'est un gabion inversé car ce qui est en bas est comme ce qui est en haut (et inversement) disait Hermès Trismégiste, le trois fois très grand, auteur de la Table d'émeraude (Tabula smaragdina).
Pour faire simple, ce sont tous des gourbis en bois, mal assurés, cabanes sentant l'aisselle surmenée destinées à des viandards qui guettent des piafs, l'oiseau bleu pour les palombières, le gibier d'eau pour les gabions.
Mais ceux qui sont dans ces casernes minables ne se contentent pas de guetter ni d'observer ces piafs (t'imagines l'horreur...On les prendrait pour des fumiers d'ornithos) mais en fait, crûment, sont là pour buter ces bestioles qui font rien qu'à profiter de leur courte vie.
Sauf qu'une palombière (blonde ou ambrée) est accrochée à la cime des narbres et en général, les narbres, ils sont hauts, un peu plus grands que des joncs par exemple.
Et si le viandard maîtrise mieux la technique que ces volatiles (quand il s'agit de planter un clou ou d'allumer un réchaud à gaz), il est beaucoup plus emprunté quand il doit absolument voler.
C'est ainsi que dimanche 5 septembre, en sud-Gironde, sur les coups de midi, alors qu'il aménagait sa hutte pour la campagne de chasse à la palombe, cet homme a chuté de 15 mètres. La branche a cassé, il ne fallait pas tomber mais il est tombé puis il est mouru.