Goldman Sachs anticipe désormais 18,7 milliards de dollars de dépréciations au quatrième trimestre pour Citi contre 11 milliards précédemment. De même, la banque a relevé ses prévisions de dépréciations chez Merrill Lynch (11,5 milliards contre 6 milliards) et chez JP Morgan (3,4 milliards contre 1,7 milliard).
La série noire se poursuit pour la plupart des grandes banques américaine. Goldman Sachs - la seule à sortir vainqueur de cette année noire pour le secetur bancaire mondial - a fortement relevé jeudi ses prévisions de dépréciations liées au segment des CDO (obligations structurées) concernant trois grandes banques américaines au quatrième trimestre.
Goldman anticipe désormais 18,7 milliards de dollars de dépréciations liées aux "collateralized debt obligations" pour Citigroup, contre 11 milliards précédemment. Il s'attend à ce que l'exposition de Citigroup au segment "CDO" à la fin de l'année ressorte à environ 25 milliards de dollars après dépréciations du quatrième trimestre. C'est la troisième fois en deux mois que Goldman Sachs réajuste les dépréciations d'actifs de Citi. Par ailleurs, la banque n'exclut pas que Citigroup réduise de 40% son dividende.Goldman table sur 11,5 milliards de dépréciations liées au segment "CDO" pour Merrill Lynch contre une précédente estimation à six milliards de dollars. Goldman est bien plus pessimiste que CIBC World Markets qui estimait mercredi que Merrill Lynch annoncera au quatrième trimestre entre quatre et sept milliards de dollars de dépréciations, la banque ayant accru sa base de fonds propres de 7,5 milliards de dollars après une augmentation de capital réservée et la cession d'une filiale de financement.Concernant JP Morgan Chase, Goldman anticipe des dépréciations d'un montant de 3,4 milliards, contre 1,7 milliard attendu précédemment. L'intermédiaire est désormais à "vendre" sur Citigroup et à "neutre" sur Merrill Lynch et JP Morgan Chase.Pour deux des trois banques citées par Goldman Sachs, elles ont vu arriver les fonds souverains dans leur capital. Citigroup, numéro un mondial des services financiers, a convenu le mois dernier de céder à terme jusqu'à 4,9% de son capital à Abu Dhabi Investment Authority (ADIA) en échange de 7,5 milliards de dollars d'argent frais. Quant à Merrill Lynch, il a fait appel au fonds singapourien Temasek qui va lui apporter 5 milliards de dollars et détiendra jusqu'à 10% de son capital.
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