Il y a des mariages chiants.
Des mariages où on ne sympathise avec personne - ou du moins pas grand monde. Des mariages où on fait semblant de sourire en espérant que le temps passera plus vite. Mais comme le dit très justement le proverbe africain "On a beau dissimuler ses excréments au fond de l’eau, ils remontent toujours à la surface." Il y a des mariages où l'on ne voit jamais les mariés, limite on se demande pour quel événement on est venu. Des mariages où les chapeaux ridicules côtoient les costards brillants trop rigides. Des mariages au fin fond d'une mairie grise, 4e rue à gauche, juste derrière Auchan. Des mariages où il pleut des cordes et où l'on regrette d'avoir mis des escarpins en nubuck ouverts. Des mariages où le but ultime de la mariée est de concurrencer la meringue et où celui des moches-parents est de faire regretter les alliances. Des mariages où la pièce chouchoutée mériterait d'être démontée à coup pied, à coup de hache, à coup de salive enragée par la haine de perdre son temps (... heu... oui... bon... ok.... et pourquoi pas ?).
Il y a des mariages à la con avec des cons dans un endroit de con.
Et puis il y a les autres mariages.
Ceux où l'on sait dès les premiers instants que ca va le faire grave (yo !). Des mariages où l'on voit bien les mariés, comique de répétition oblige. Des mariages où l'on côtoie le show-business avec des Zazie Dion, des Guillaume Canet, des Tom Novembre, des Jude Law, des Moncul Surlacommode. Des mariages où l'on rencontre des retourneurs de pancartes (mais j'ai rien vu, rien entendu...) (fous toi bien bien de ma gueule !) et des voleurs-tueurs de poules en "ette" (?). Des mariages où la fameuse pièce montée est kouign-ammanée de haut en bas et de bas en haut. Des mariages où le ciel est bleu, où les artis sont chauds comme la breizh (et 2e place mon Capitaine !), où les petits monts se mêlent aux grands, de la table animale aux écluses à 2 euros. Des mariages où l'on rencontre des parisiennes pas si risiennes que ça, même plutôt pas mal du tout, même si elles n'aiment ni beurre ni lait ni sel ni crème. Des mariages où des nantais nous réconcilieraient presque avec le décret de Vichy tellement qu'ils sont adorables et poilants (même chauve).
Des mariages comme ça, il en existe peu. Et putain, ils font du bien. Ils nous envoient à la gueule des instants excessifs - tout ce que j'aime, des instants qu'on voudrait plus longs, plus fréquents.
Dites les deux amours ? Vous vous remariez quand ?