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C'est un souffle ouvert sur l'espace immense du dedans.
*
Penché sur ce gouffre
Mon cœur saigne de ne savoir t’atteindre et t’aimer
*
Ce que je sais ne vaut rien
Ce que j’écris ne vaut pas plus
Que cette étoile qui brille au dernier ciel
Juste avant que l’astre brûlant
Ne vienne nous dessécher le cœur
*
Nous ne sommes qu’un fétu de paille
A la surface agitée d’un océan de malignité
Il en est parmi nous
Qui s’imaginent arrivés
Mais lorsqu’ils sautent par-dessus bord
C’est pour noyer leur peine
Dans les profondeurs abyssales
De l’ennui où ils s’enferment
*
Il n’est point de rive
Ni de repos
A celui qui doute sans cesse
Il n’est point de port
Ni de bras
Pour apaiser sa fièvre
*
Il ne sait que marcher
L’homme seul
Marin au long cours
Des pensées interminables
.
Son voyage ne fait toujours que commencer
Tant la côte de ses rêves est découpée
En îles et fjords inconnus des cartographes
.
Manosque, 10 août 2010
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