5ans de complicité et puis un jour… Tout s’arrête.

Publié le 25 décembre 2007 par Suzy S

J’ai perdu mon ange, ma petite créature magique qui m’aidait à déplacer bien des montagnes.

J’ai perdu mon amie, celle qui trouvait toujours les mots pour me remonter le moral, pour me rendre le sourire…

J’ai perdu ma petite chose fragile, cet être pour qui je m’inquiétais toujours, à qui je pensais sans arrêt.

Essayer de ne plus noter les noms de livres ou de films dont j’aimerais lui parler, ne plus craquer devant un bibelot, une écharpe rose que je pourrais lui acheter… Annuler ce petit aller-retour chez elle, pour lui apporter son cadeau de Noël… Ne plus acheter de carte postale dans toute ville où je passe… Tant de petites choses, naturelles, qui rythmaient ma vie sans que je ne m’en rende vraiment compte… Et toutes ces petites attentions encore, que je voulais tant avoir pour elle.

Aujourd’hui, je voulais lui raconter comment Sushi a escaladé un matelas, lui raconter mon réveillon, lui parler de mes vacances. Mais je ne peux plus le faire… Elle n’est plus là, son pseudo sur msn ne s’affichera plus, je n’aurais pas son commentaire sur cet article, je ne recevrai aucun sms.

Et je me hais, je me déteste de ne pas croire à ce paradis, cette vie après la mort. Je méprise mon scepticisme qui me fait dire qu’après la mort, il n’y a plus rien. Je suis un abominable monstre, incapable de lui offrir ce monde merveilleux où les gens que j’aimerais toujours peuvent se retrouver, ce monde qui lui irait si bien, si tendre et si gai.

J’aimerais tant y croire. Croire que là haut, au dessus de nous, mon petit ange sirote son capuccino en se demandant quoi faire… Peindre ? Lire ? Profiter ? J’aimerais croire qu’un jour, au détour d’une photo, je verrais un signe qu’elle pense à moi. J’aimerais croire que pour elle, tout n’est pas fini, qu’elle a encore une existence, des joies, même si je ne peux vraiment le savoir.

5 ans à l’aimer de tout mon cœur, à tout lui confier, à la lire avec tendresse, à la gronder de ne pas vendre ses tableaux (Pour pouvoir les lui acheter, oui, j’avoue).

Pour la première fois, je me suis effondrée devant l’annonce d’un décès, ne pouvant plus reprendre mon souffle, ne pouvant me raisonner.

Pleurer en silence, dès que je suis seule, pourvu que personne ne me dérange. De toute façon, la seule qui savait me sortir de ces moments difficiles, c’était Céline…

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