Cette reconstitution historique qui a eu lieu samedi 11 septembre 2010, a suscité des objections en Pologne.
Pourquoi un travail de mémoire historique et d'éducation est-il critiqué?
Est-ce parce qu'il s'agit du sort des Juifs polonais pendant la Seconde guerre mondiale et que bon nombre de Polonais trouvent ce sort normal ou ont honte de l'attitude des leurs à l'époque?
Il avait aussi dit "Il n’y aura pas de scènes violentes, ni (de scènes) d’exécutions".
Il a ajouté au sujet de ce travail de mémoire "Le but est d'enseigner l'histoire de notre ville, que les habitants connaissent peu".
L'année dernière, la municipalité a déjà organisé une reconstitution de l'entrée des nazis à Bedzin en septembre 1939 et des premières persécutions, dont l'incendie de la grande synagogue de la ville.
30 000 habitants juifs que comptait Bedzin avant la Seconde guerre mondiale périrent, essentiellement dans le camp de la mort d'Auschwitz-Birkenau, distant d'à peine une cinquantaine de kilomètres.
Une seule famille juive y vit aujourd'hui.
La liquidation définitive du ghetto et les dernières déportations vers Auschwitz ont eu lieu en août 1943.
Leur reconstitution s'est tenu dans le cadre des 8e Journées de la culture juive organisées sous le patronage du maire de Bedzin et de l'ambassadeur d'Israël en Pologne.
Le quotidien polonais Gazeta Wyborcza a commenté le 8 septembre, "Est-il si difficile de comprendre qu'on ne doit pas reconstituer des meurtres, des massacres, des pogroms? Ce n'est pas un jeu (...) Il y a d'autres façons de préserver la mémoire".
Quoi d'étonnant à une telle déclaration d'un journal polonais alors qu'aujourd'hui encore, l'antisémitisme est très répandu en Pologne?
Ces bonnes intentions sont simplement d'apprendre ces tragiques moments de leur Histoire aux Polonais, et de se faire se remémorer leur indifférence, voire leur hostilité envers les Juifs quand les Nazis déporteront et exécuteront la la quasi totalité de la communauté juive polonaise, pour que cela ne se reproduise jamais.
Pour Zeew Leron qui, à l'âge de 15 ans, fut enfermé dans le ghetto de Bedzin et déporté à Auschwitz, a écrit aux organisateurs depuis Israël où il vit, que l'initiative a un sens, "Il faut remercier les personnes qui s'y sont engagées pour faire connaître la vérité".
C'est en effet très important en un temps où certains veulent faire croire que la Shoah n'a pas existé.
Seigneur, fais que l'on n'oublie jamais.