En revanche, si vous voulez recevoir une leçon d’Humanité, de Courage, d’Humilité et de Grandeur, courrez voir ce magnifique long-métrage qui vous pousse à une réflexion profonde sur la Foi, le Devoir et l’Abnégation, ces valeurs qui, malheureusement, n’ont plus beaucoup cours dans nos sociétés individualistes et consommatrices.
Le pitch : le film narre les trois dernières années de la vie et l\’assassinat des moines trappistes du monastère de Tibéhirine, en 1996. Fondé en 1938, le monastère trappiste de Tibéhirine est situé au cœur des montagnes de l’Atlas, dans la région de Médéa, à 90 kilomètres au sud d’Alger. Très intégrés et proches de la population à laquelle ils apportent notamment une aide médicale, les moines se consacrent à la prière et vivent du travail de la terre. Dans la nuit du 26 au 27 mars 1996, à 1h15, une vingtaine de personnes pénètrent de force dans l’enceinte du monastère, où ils enlèvent sept moines. Deux des moines échappent aux ravisseurs.
La plupart des magnifiques comédiens qui interprètent les rôles principaux sont en général d’excellents « seconds couteaux » dans d’autres films, excepté bien sûr le magistral Lambert Wilson : je pense tout particulièrement à Michael Lonsdale, magnifique « toubib », (mon préféré) à l’humour tendre et détaché, mais implacable dans sa Foi et sa Conviction. Son adage : « Partir (traduisez Abandonner), c’est Mourir »… c’est tout dire.. Mais aussi Jacques Herlin (frère Amédée), tellement touchant, Philippe Laudenbach, Olivier Rabourdin, celui qui a peur, Loïc Pichon, Jean-Marie Frin, Xavier Mal. Chaque personnalité se trouve incarnée toute en finesse, avec la plus grande justesse.. La lenteur m’a quelque peu gênée.. mais le sujet bien entendu s’y prête. La beauté intérieure de ces êtres m’a profondément touchée, ainsi que l’expression œcuménique de la Foi.. Je ne vous en révèle pas plus. Allez-y..