Heureusement, des bureaux de contrôle passent par là. Certains font leur boulot rigoureusement, d'autres non...
Mais ces bureaux de contrôle, en cas de sinistre (style le toit de l'école se casse la gueule sur 270 marmailles), n'ont qu'une responsabilité très limitée...
Des grosses boîtes de BTP, à la Réunion, il y en a deux. Des sous-traitants, des centaines. Des employés au noir, des milliers. Et ce sont cesgrosses boîtes qui se sont gavés pendant des années avec l'argent public, le fric de la défisc, et le cul de la crémière, qui ont pleuré misère dans les rues, parce que les méchants pouvoirs publics ne leur donnaient pas assez de boulot.
"Un poteau béton, on demande un ferraillage, pour faire des économies, on prend des diamètres inférieurs", ajoute un contremaître, vétéran des chantiers de l'île. Au final on économise quelques milliers d'euros. Si le bâtiment tient, tout va bien. Si ça se casse la gueule, comme c'est arrivé à la Possession il y a quelques années, c'est l'expertise qui découvrira l'arnaque aux matériaux.
On ne reviendra pas sur ces artisans qui s'improvisent maçons, peintres, ferronniers, parce que le conseil régional a un grand chantier en tête. Et qui couinent quand la bise est venue. Bien sûr, derrière, il y a un gros gâchis. Des entreprises qui mettent la clef sous la porte. Des pères de famille au chômage. Mais, trop longtemps, la Réunion a été le paradis des bétonneurs amateurs. Quand le bâtiment ne va plus, rien ne va plus.
François GILLET