Il ne faut pas croire au père Noël, aux miracles, ou je ne sais quoi encore. Dans la vie, on a rien sans rien. Dans les métiers du web, il en va de même. Aucune raison que le net n’échappe à la règle, puisqu’au fond, on ne fait simplement que reproduire sur la toile tout ce qui se fait en dehors. La portabilité n’est donc pas un phénomène récent.
Les joies de la veille
La veille, quelque soit son champ d’action, est donc rendue un plus compliqué. Avant, se fader une revue de presse n’était pas des plus compliqué (caricature assumée). Il « suffisait » d’acheter les quelques canards qui allaient bien, et en voiture Simone. Avec l’émergence du Net, les données ont changées. Et que dire depuis l’arrivée des réseaux sociaux qui là vous ont tout retournés sur leur passage.
Non content de devoir se taper le net dans tout les sens, les veilleurs doivent aussi se frapper les Facebook et autre Twitter. Et là, c’est la merde ! Finis la petite info bien rangée dans un coin de page, terminé la revue de presse à papa ! En route pour les centaines d’abonnements aux flux rss, direction la traque de l’info sur Facebook, sur Twitter.
Tiens, Twitter, parlons en justement. Puisque c’est là que je sévis, bien plus que sur Facebook. J’en entend (comprenez j’en lis) qui passe leur vie à se plaindre des tweets inutiles, des « kikoolol » qui pourrissent les time-line. Bon, c’est, le tweet qui annonce que le poulet de belle maman est indigeste, dans un cadre stricto-pro, ça chie un peu. et des tweets comme ça, il en existe des milliers. Et là, on pourrait aisément se dire que les petits veilleurs, ils ont pas de bol. Oui, mais en fait, on ne va pas se le dire.
La pollution de la Time Line
Prenons le problème à l’envers. Par définition, une personne qui fait de la veille, c’est une personne censé connaitre un minimum son écosystème. Donc, faire de la veille sur Twitter sans connaitre les tenants et les aboutissants de l’outil, c’est déjà pas un bon point. Rappelons qu’a l’origine, Twitter, c’était quand même un bon paquet de Geek plus plus qui nous faisaient partagé leur vie. Cuisine, salon, chiottes, tout y passait ! Il est donc pas étonnant d’entendre parler du poulet de belle maman.
Qualité ou Quantité ?
Un autre point important est la qualité des time-line aux quelles le veilleurs va s’abonner. S’il me suffit d’indiquer, dans ma bio, que je parle de WordPress pour être suivi par tout les veilleurs de cet outil, tant mieux pour moi. Et tant pis pour eux. Car au passage, il vont aussi se bouffer toutes les conneries qui pourraient me passer par la tête à un moment ou un autre.
Nous venons de le voir, choisir ses abonnements est donc crucial afin de pouvoir faire une veille qui soit un tant soit peu qualitative. En revanche, venir se plaindre qu’il existe des vilains méchant gens qui font rien qu’a Tweeter des bêtises, je ne suis pas certains que cela soit productif.
La limite de la complainte
D’une part, vous affichez clairement vos limites dans vos capacités d’adaptation sur un outil encore nouveau en France. Pas bon pour quelqu’un qui se veut à la pointe.
D’autre part, vous illustrez très clairement que vous ne savez pas bien choisir vos abonnements. Plutôt que de vous abonner à tour de bras pour ensuite vous désabonner (deux opérations qui coute du temps), vous devriez peut être opter pour un autre méthode.
Alors, finalement, avec cette complainte élitiste, vous montrez simplement que vous n’avez finalement l’esprit assez réactif, fonctionnel, inventif, pour contourner un problème qui n’existe dans aucun des manuels que vous avez lu…
Finalement…
La connaissance n’est pas un synonymes d’intelligence. L’intelligence, c’est de savoir utiliser ses connaissances, mais aussi savoir s’adapter, savoir réagir, anticiper, contourner le problème si on ne peut le résoudre, c’est aussi détourner les outils de leurs fonctions première.
Lire un bouquin de recettes de cuisine est chose. Connaitre par cœur une recette, c’est bien, la réussir, c’est mieux.
Vous n’en pouvez plus des Tweets au sujet de poulet de belle maman ? C’est votre droit.
Mais c’est aussi le droit de l’autre de tweet sur bon vieux poulet.
Alors, vous vous sentez une âme d’élitiste. Bien. Prouver que vous avez le niveau. Trouvez la solution à votre problème, et arrêtez de vous plaindre.
Être un bon veilleur, c’est un métier.
Bon tweet !