Un bail que je n'avais pas vu Sir Siksou sur scène (depuis L'Alhambra) et je peux vous assurer que même si ce fut court, ce fut bon !
(Avant toute chose, je souhaite la bienvenue sur ce blog à mon voisin de gauche avec qui j'ai papoté avant le concert tandis que mon voisin de droite s'est écrié "ah bah voilà quand même " quand Dédé les Doigts de Fées a fait sa première apparition)
Le concert, donné au profit de l'association Coeur de Gazelle dont André Manoukian, le maître de cérémonie de la soirée est le parrain, a commencé avec une première partie : Frankenstein, un groupe de funk israélien. De bons moments comme un solo guitare mais je vous avoue que pendant leur courte prestation, je me suis quelque peu évadée spirituellement parlant. A quoi pensais-je vous demandez-vous ? Non ? Ah bon, excusez-moi, j'ai cru.
André Manoukian que je voyais en vrai pour la première fois (pas de remarques particulières sur son physique... comme s'il était de mon habitude de parler du physique des artistes ou de leur sex-appeal voire d'écrire que Benjamin Siksou pue le sexe. Déjà fait ? Oups. Milega sort de mon corps !), André Manoukian disais-je, a débuté le set, au piano, avec une chanson traditionnelle arménienne, acompagné d'un contrebassiste, d'un batteur et d'un clarinettiste. Il a commencé par nous narrer que son thérapeute lui avait conseillé de "renouer avec ses racines, de penser à sa grand-mère" plutôt que "de se perdre avec la figure mythologique de la chanteuse" d'où la réalisation de son album solo "Inkala".
Avec son projet de reprises de standards du jazz par des chanteuses (Tété, Marc de Cocoon et "le jeune crooner Benjamin Siksou" sont également des figures mythologiques de la chanteuse pour DD car qui dit figure mythologique dit figure divine dit figure possible avec deux sexes. CQFD), André Manoukian a replongé avec les chanteuses et "les plus chouettes chanteuses qu'il soit" avant de nous expliquer qu'il avait choisi ces artistes-ci "parce qu'ils ont tous un son nouveau".
Il nous a, aussi raconté, en introduction, que China Moses lui a appris qu'aux USA, ce type de chansons s'appellent des "Torch Songs", des chansons qui enflamment.
Premier morceau du concert, China Moses justement, avec une jolie robe bustier fifties orange à pois blancs. So in love, cover de Cole Porter. Magique. China Moses (MuLes vous en avez parlé ICI) a été ma révélation du concert (et je ne dis pas ça car j'ai eu le privilège de papoter avec elle avant le concert et qu'elle m'a beaucoup fait rire).
Pour le deuxième morceau, Benjamin est entré sur scène pour le duo sur Lullaby of Birdlands. Que dire ? Que j'aime toujours chouchou ? Qu'il m'émeut ? Que c'est comme s'il était mon petit frère et que je tremble pour lui à chaque fois que je le vois sur scène ? Ah oui, je ne vous le fais pas dire, j'ai perdu toute objectivité (si un temps soit peu j'en ai eu une quant aux prestations de Benjamin Siksou) mais d'après mon voisin de gauche qui ne le connaissait pas, "il a bien chanté".
Entrée de Anaïs pour le troisième morceau, Cheek to Cheek (interprété par Fred Astaire) Anaïs qui a apporté sa folie avec elle sur scène. Rafraîchissante. Folie qui l'a amenée à porter un short moulant noir, taille haute alors même qu'elle n'est pas la plus sylphides des chanteuses mais bon depuis le film Tournée de Mathieu Amalric (un chef d'oeuvre !!!), j'aime les rondeurs chez les femmes et ne me prive plus pour engloutir des pots de Nutella.
My Funny Valentine (Chet Baker) by Tété fut un joli moment du concert. Je ne vous raconte pas la honte que j'ai eu deux secondes après avoir réveillé la midinette qui sommeille en moi malgré mes tentatives de l'étouffer avec un oreiller (peut être devrais-je passer à la corde ?) et donc mettre ruée sur l'interprète de A la faveur de l'automne (nase de le réduire à ça, clair) pour lui faire partager mon enthousiasme alors qu'il était sur le trottoir boulevard Rochechouart à papoter avec des potes...
Surprise de la soirée, Emily Loizeau était présente pour la première fois pour un concert "So In Love". Emily Loizeau enceinte de 7 à 8 bons mois, accompagnée de choristes, a pris la place de André au piano pour une magistrale et grave interprétation de Don't Let me be Misunderstood (Nina Simone).
Jusqu'ici tous les artistes présents sur scène avaient enchanté mes oreilles même si je regrette qu'ils n'aient pas interprété leurs deux titres à la suite. A peine m'émerveillais-je de la prestation de l'un ou de l'autre qu'il fallait passer à un autre univers. Trop vieille pour zapper ainsi. Mon cerveau ne suivait pas. Résultat ? Impression d'assister à un show télévisé. De bonne qualité soit mais trop TV et pas assez scénique ce spectacle "So In Love" à mon humble sens.
Bref ! Entrée de la sublimissime Héléna Noguerra (41 ans !!!) pour son Give Him The Ooh-la-la (Cole Porter). Je lui aurais mis un rouge. Simple problème de retour son ou voix peu porteuse ? Toujours est-il que j'ai souffert avec elle. Grosse déception de cette soirée car LNA est une artiste polyvalente que j'admire beaucoup. Reste que je l'aime au cinéma et aime les artistes avec qui elle a l'habitude de s'entourer.
Retour dans l'ordre de China (I've Got You Under my Skin - Franck Sinatra), Anaïs (Crazy), Benjamin accompagné du contrebassiste, de Manoukian au clavier, d'un guitariste, d'un trompettiste et d'un saxophoniste (I Fall in Love Too Easily - Chet Baker), Héléna (j'ai oublié le titre...), Tété (avec une cover d'un morceau de Burt Bacharan) et Emily avec Tea for Two.
Après le deuxième passage de Héléna Noguerra et avant Tété, André Manoukian, sous les yeux de Marco Prince dans la salle donc, nous a demandé de faire un "triomphe" à Camélia-Jordana qui a interprété une de mes chansons préférées au monde, une de celle qui me fait pleurer et me file la chair de poule : What a Wonderful World de Louis Armstrong. Hé ben... j'ai pas pleuré. Même pas de poils dressés sur les avant-bras alors que je ne me les épile pas.
Le concert s'est achevé avec le retour sur scène de l'ensemble des artistes pour une interprétation commune de Cheek to Cheek : China, Ben, Camélia-Jordana et surtout Anaïs ont fait le show.
En vrac pour tenter de vous donner un aperçu complet de cette sympathique soirée : déçue par le peu de répartie psycho-érotico-philosophique de André Manoukian, bravo à China qui était l'unique artiste à ne pas être habillée en noir, Loane et Cocoon absents donc, aficionados de André et adhérents de l'association Coeur de Gazelle composaient un public ni tout à fait jazz ni tout à fait jeune d'où une ambiance cordiale mais pas le grand délire quoi.
Pour finir ce débrief, je n'ai pas piqué le briquet de Benjamin comme je le fais souvent "machinalement".
(un Bic bleu grand format si ça intéresse certain(e)s.)
(On s'en fout ?)
(Certes... )
(Disons que c'était histoire d'apporter du scoop ! :-))