C’est pourtant ce qu’il a expliqué au Soir3 du 11 septembre 2010.
Il est certain que la présentation qui en a été faite par les médias, de cet autodafé, était un peu provocante. On aurait pu dire par exemple : nous allons brûler un livre dans lequel il est commandé de lapider la femme adultère, sans préciser qu’il s’agit d’un livre soi-disant sacré. Il y aurait sans doute eu moins d’opposition à cet acte de salubrité : car vous vous rendez compte des dégâts que peut faire un tel livre s’il tombe entre les mains de jeunes enfants, pire qu’une revue porno !
Dans ce livre, on y dit aussi que les voleurs auront la main coupée. Une question me vient à l’esprit en relisant une chronique de Delfeil de Ton dans le Nouvel Obs du 26 février 1998 :
"Les altruistes"
« Entre deux tremblements de terre en Afghanistan, le peuple de Kaboul a été convié dans le plus grand stade de la ville pour l’amputation de la main droite d’un voleur âgé de 22 ans. C’est un médecin qui a procédé à l’amputation, après avoir pratiqué une anesthésie sur le supplicié. Les talibans qui contrôlent Kaboul se prétendent fondamentalistes religieux. Qu’est-ce que c’est que ces fondamentalistes qui anesthésient les condamnés? Dans le Coran, est-il question d’anesthésie? Encore des femmelettes, ces talibans. Qu’on les voile! »
La question est la suivante : le Coran permet-il d’anesthésier la femme adultère avant de la lapider ?
Question que nous pourrions poser à Leperse, grand connaisseur de la laïcité et de la charia appliquée en Iran.
Parce que la vache, toujours dans le Coran, elle ne peut pas être estourbie avant d’être abattue. Alors qu’en est-il pour la femme adultère ?
Les talibans le font pour le voleur ? Mais peut-on se fier à l’interprétation du Coran par les talibans ? toute la question est là.
Mais qui donc est le dindon ?