A l'occasion de la sortie de son tout premier single (Love Part II), Rod Thomas, la tête pensante du projet Bright Light Bright Light a accepté notre demande d'interview. Cette dernière a été mené conjointement avec Loïc (que nous saluons et remercions pour cette collaboration), webmaster du site ItsPop.
Peux-tu brièvement te présenter pour les lecteurs qui ne te connaissent pas encore?
Bright Light Bright Light • Je m’appelle Rod, je viens du Pays de Galles ; je vis à Londres et je fais de la musique sous le pseudonyme de Bright Light Bright Light.
Tu es signé sur PopJustice HiFi (le nouveau label partenaire de Virgin Records), qui, concrètement, est un label qui ne cherche pas à innover à tout prix et où les dirigeants sont simplement là par amour de la musique. Penses-tu que c’est un bon moyen d’allier un business solide avec une fort potentiel artistique ?
Bright Light Bright Light • Je pense que c’est un très bon modèle. C’est un groupe de personnes qui s’investit beaucoup et qui a une attitude fantastique et ce, avec le soutien d’une maison de disques reconnue et respectée; donc, je pense que cette combinaison est la meilleure. Beaucoup de petits labels au Royaume-Uni incarnent les labels indépendants des grandes maisons de disques, ou alors ce sont les petits clubs qui alimentent les maisons de disques; donc c’est bien qu’il en existe un pour la musique pop.
As-tu envisagé la possibilité de commercialiser ta musique par toi-même? Il y a beaucoup d’outils internet qui permettent d’avoir un contrôle total sur la vente de sa propre musique (Bandcamp…). Quel est ton avis sur cette question ?
Bright Light Bright Light • En fait, je dirige ma propre maison de disques (Self Raising Records) et j’ai commercialisé ma propre musique (sous mon propre nom ; en tant qu’artiste pop/folk) pendant les trois dernières années donc, je connais bien ces éléments (j’ai produit d’autres groupes également). Savoir qu’il y a autant d’outils pour que les personnes mettent en vente leur propre musique est une très bonne chose. Tant de choses sont possibles maintenant, mais je suis très (chanceux et) heureux d’avoir une équipe si formidable autour de moi. Je pense qu'il est possible d'accomplir beaucoup tout seul, jusqu'à une certaine limite. Financièrement, tu touches plus d'argent en sortant ta propre musique, mais d’après mon expérience, une bonne équipe peut vous aider à aller plus loin mais aussi d’apporter d’excellentes idées.
Tu as notamment travaillé avec Andy Chatterley (le mari de Nerina Pallot). Comment l'as-tu rencontré? Et comment se sont passées les sessions d'enregistrement avec lui ?
Bright Light Bright Light • Nous nous sommes rencontrés il y a plusieurs années quand il dirigeait Liveroom (un site qui diffuse des concerts en streaming). Nous sommes restés en contact et ensuite, nous avons commencé à écrire et à enregistrer ensemble. Nous avons co-écrit trois chansons et il a mixé le reste de mon album. Les sessions d’enregistrement se sont très bien passées ; d'ailleurs, elles se poursuivent encore. L’album est pratiquement terminé mais nous travaillons encore sur de nouvelles idées dans la mesure où nos collaborations se passent très bien. C’est un homme bien et un producteur très talentueux.
Que penses-tu de ce retour en grâce des sons 80's, qui sont aussi un peu utilisés à tort et à travers ?
Bright Light Bright Light • Quand tu fais référence à une période ou à un style, tu dois le faire avec sincérité. On peut repérer quelqu'un qui se plie à une tendance à des kilomètres. La musique que j’ai crée pour Bright Light Bright Light est plus un hommage à Depeche Mode, Yazoo et aux sonorités du début des années 90. Les gens ont dit que Love Part II sonne très années 80 mais je ne pense que mon album en tant que tel s’inscrit dans ce courant , les années 90 c’est vraiment mon style.
Penses-tu que l'on entrera bientôt dans une sorte de vrai revival des années 90 ?
Bright Light Bright Light • Oui. Cette décennie est ma période favorite. Des chansons comme Same Dream sur mon album marquent un retour au temps de Bizarre Inc, Inner City ou encore K-Klass. Je pense qu’il y a quelque chose dans l'ambiance des années 90 qui plaît vraiment aux personnes de ma génération. Quand je joue les DJ, c’est sans conteste les tubes des années 90 que les personnes apprécient le plus. L'harmonie entre les beats, basses et mélodies me plaît vraiment, et elle semble illustrer cette explosion de joie chez les gens, notamment dans les soirées où je joue. Je suis amoureux de la sonorité agressive du synthé des années 90.
Maintenant, les questions habituelles :
Si on regarde ton I-Pod, là tout de suite, on y trouve quoi?
Bright Light Bright Light • Björk, Ace Of Base, James Yuill, Delorean, Gold Panda et des centaines de démos de Bright Light Bright Light à travailler.
Le dernier album que tu as acheté ?
Bright Light Bright Light • Heartbeats de Grùm.
Si tu devais choisir un artiste inconnu pour assurer tes premières parties, qui choisirais-tu et pourquoi?
Efforts ! J’ai seulement entendu des démos mais ils sont bons.
Ta chanson favorite ?
Bright Light Bright Light • Hyperballad de Björk. La plus belle chanson et la production la plus extraordinaire.
Si tu devais dire quelques mots sur :
Lady Gaga ? Je l’applaudis pour être passer du statut de popstar à celui de véritable star.
The Killers ? Excellent premier album.
Marina & The Diamonds? Elle travaille très dur et elle mérite son succès.
Britney Spears ? Elle a commercialisé certaines des meilleures chansons de la pop moderne ! Toxic et Slave 4 U sont excellentes.
Florence + The Machine ? Elle a une voix et des chansons extraordinaires mais je ne peux pas supporter sa reprise de You’ve Got The Love.
Hurts ? Un bon groupe pop avec tout les atouts nécessaires: bon style, bonnes chansons, bonnes voix, en particulier sur la reprise de Confide In Me.
Merci pour avoir pris le temps de répondre à ces questions! Nous te souhaitons le meilleur pour les événements à venir et nous espérons avoir de tes nouvelles rapidement.
Note: la version anglaise de l'interview est disponible sur ItsPop (cliquez ici).