Voilà, je suis scotchée par l’accroche de cette pub. « La révolte, c’est du rêve et des volts ». Une pirouette
en forme de rébus qui illustre si bien ce principe que lorsqu’on cherche à exprimer l’essence d’une idée, il faut
in fine faire confiance aux mots, les écouter.
Bien sûr, tous ne se prêtent pas à une exploitation purement phonétique, comme ici : « révolte » = « rêve » + « volts ». Mais tous ont à offrir quelque chose de précieux : leur étymologie et la variété de leurs acceptions. Se mettre à l’écoute d’un mot, c’est décomposer délibérément sa structure, qu’elle soit phonétique ou étymologique. C’est se donner une chance d’entendre, c’est-à-dire de comprendre, toutes les nuances de son sens.
Et tant pis si la plupart des lecteurs des Inrockuptibles ne sont plus ré-voltés depuis longtemps. Tant pis aussi si leur ampli guitare est resté au placard. On parle à cette partie d’eux-mêmes qui regrette le temps où ils rêvaient justement de volts et de révolte.